Chômage partiel et licenciements Les PME suisses voient leurs carnets de commande s'effondrer

rr

1.2.2024 - 06:47

L'année démarre mal pour les petites et moyennes entreprises (PME) industrielles suisses. Leurs carnets de commande se sont effondrés en janvier, les conduisant de plus en plus à recourir au chômage partiel ou à licencier des collaborateurs, selon Raiffeisen.

L'année démarre mal pour les petites et moyennes entreprises (PME) industrielles suisses. Leurs carnets de commande se sont effondrés en janvier. (image prétexte)
L'année démarre mal pour les petites et moyennes entreprises (PME) industrielles suisses. Leurs carnets de commande se sont effondrés en janvier. (image prétexte)
imago images/PhotoAlto

Keystone-SDA, rr

En janvier, l'indice PMI PME s'est enfoncé à 40,7 points, contre 50,9 le mois précédent, passant nettement sous le seuil de croissance de 50. Il s'inscrit en-dessous des prévisions des économistes qui l'attendaient entre 44,0 et 45,2 points dans l'industrie (corrigé des variations saisonnières).

Moins volatile, la moyenne trimestrielle a aussi reculé, passant de 47,6 points en décembre à 46,1 points.

«La progression étonnamment forte de la production en décembre n'a été qu'un feu de paille», observe la banque coopérative saint-galloise qui n'entrevoit toujours pas de retournement de tendance dans un proche avenir.

La composante production de l'indice a chuté de 56,1 points à 37,7 points. Plus de 40% des PME interrogées ont signalé un recul du volume de la production et seulement 15% une hausse, est-il précisé.

A cela s'ajoute un «dangereux repli des carnets de commande», lié à un déficit d'affaires nouvelles avec des clients étrangers, poursuit Raiffeisen. La composante PMI des carnets de commande a ainsi plongé à 37,2 points en janvier, contre 48,8 précédemment.

Cette sous-utilisation des capacités de production a inévitablement des conséquences sur le marché du travail, avec de plus en plus d'entreprises qui recourent au chômage partiel. Y compris dans les grandes industries comme celles de machines, de l'industrie électrique et de la métallurgie, jusqu'à présent préservées. D'autres entreprises sont poussées à limoger, écrit la banque.

La composante emploi de l'indice PMI est ainsi passée de 55,6 à 45,9 points, faisant chuter la moyenne trimestrielle de 49,5 à 48,7 points.