Malgré la crise... Les salaires des patrons restent stables en 2020, malgré la crise

La pandémie de coronavirus et ses répercussions économiques n'ont quasiment pas eu de conséquences sur les salaires des grands patrons suisses. Les autres membres de la direction de sociétés cotées sur l'indice SLI ont par contre vu leurs salaires et bonus diminuer comparé à 2019.

En moyenne, les dirigeants des plus importantes sociétés cotées à la Bourse suisse ont reçu en 2020 une rétribution de 6,2 millions de francs, un niveau quasiment stable par rapport à l'exercice précédent, selon les données compilées par AWP, qui a passé en revue les rapports annuels publiés jusqu'ici par les 25 entreprises cotées au SLI.

L'exception UBS

Les membres exécutifs de la direction générale, hormis le CEO, ont par contre vu en moyenne leurs émoluments baisser de 6% à 2,6 millions de francs. Déjà en 2019, leurs salaires avaient baissé de 5%.

Les cadres dirigeants du groupe pharmaceutique Roche ont ainsi reçu des salaires et bonus en baisse de 19% en 2020 et ceux du gestionnaire de fortune Julius Bär ont dû encaisser des coupes de 15%. Chez Credit Suisse, les rémunérations ont été rabotées de 10%.

UBS représente l'exception. Le groupe bancaire a versé l'année dernière environ 100 millions de francs à ses responsables, hormis l'ex-directeur général Sergio Ermotti. Les cadres dirigeants de la banque aux trois clés ont ainsi obtenu en moyenne 8,5 millions, ce qui représente une progression de 14% comparé à 2019. C'est aussi la plus importante rémunération à ce niveau parmi les sociétés de l'indice SLI.

14,6 millions de francs pour Severin Schwan

Au niveau des directeurs généraux, près de la moitié des 25 patrons ont vu leur rémunération augmenter. Le directeur général de Roche, Severin Schwan, figure sur la première marche du podium avec 14,6 millions de francs (-3%). Il est suivi par Sergio Ermotti, qui a cédé en novembre dernier les commandes d'UBS à Ralph Hamers, et a empoché 13,3 millions (+7%).

Le responsable de Novartis, Vasant Narasimhan, arrive en troisième place. Il a touché 12,7 millions de francs, un montant en hausse de 20% sur un an.

Certains patrons ont par contre vu leurs rétributions diminuer. Cela a été le cas pour le directeur général de l'horloger Swatch, Nick Hayek, dont la rémunération a chuté de 27% à 4,6 millions de francs. Frankie Ng, qui dirige le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS, a pour sa part vu ses salaires baisser de 13% à 3,3 millions.