Environnement Lonza à Viège renonce au chlorure de cyanure

ATS

25.10.2019 - 17:11

Le site valaisan de Lonza à Viège va réduire de moitié environ ses besoins annuels en chlore (archives).
Le site valaisan de Lonza à Viège va réduire de moitié environ ses besoins annuels en chlore (archives).
Source: KEYSTONE/DOMINIC STEINMANN

Lonza arrêtera de produire et de distribuer du chlorure de cyanure sur son site de Viège à la fin 2019. Le groupe bâlois évoque vendredi des raisons exclusivement économiques à ce choix.

Le chlorure de cyanure fabriqué sur le site de Viège est utilisé dans l'industrie du textile, du papier et de l'agrochimie. Il «fait partie du portefeuille de Lonza depuis 50 ans» et «est devenu dans le passé un matériau de base exporté dans le monde entier», indique Lonza dans un communiqué.

Mais le développement du marché international, la concurrence, le coût de la maintenance des installations de production ont poussé l'entreprise à interrompre la production et la distribution d'un produit qui n'est aujourd'hui plus rentable pour elle. La décision touche quelques employés, dont le nombre ne peut être précisé par Lonza, mais qui continueront à travailler sur le site valaisan.

Pour produire le chlorure de cyanure, il faut «de grandes quantités de chlore». En renonçant à l'utiliser, Lonza en réduira de moitié environ la quantité utilisée annuellement dans la production.

Réduction des transports de chlore

Selon Mathias Forny, responsable adjoint de la communication, Lonza renonce au chlorure de cyanure uniquement pour des raisons économiques et non environnementales. Le groupe souligne toutefois que «l'arrêt contribuera à réduire considérablement le nombre de transports de chlore par chemin de fer».

Le transport ferroviaire ou routier de marchandises dangereuses fait régulièrement débat en Suisse. Entreprises et autorités concernées ont signé en 2002 puis en 2016 une déclaration qui fixe des objectifs sévères pour réduire les risques le long des voies ferroviaires. Genève, Vaud et le Valais se sont montrés satisfaits du texte qui prévoyait de diviser le risque par dix.

En 2018, l'Office fédéral des transports (OFT) a mené près de 7000 contrôles sur environ 400 trains de marchandises, notamment dangereuses. Les résultats ont montré que le niveau de sécurité n'était pas encore satisfaisant et l'OFT a exigé des mesures d'amélioration.

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