Banques GAM empêche son ancien gérant de se présenter à l’AG

ATS

8.5.2019 - 12:16

Les cas dans lesquels les actionnaires ont refusé la décharge aux dirigeants d'une firme, signe de défiance envers ces derniers, demeurent rares. La semaine passée cependant, les propriétaires d' UBS n'ont pas souhaité l'accorder, après en avoir fait de même une première fois en 2010 (archives).
Les cas dans lesquels les actionnaires ont refusé la décharge aux dirigeants d'une firme, signe de défiance envers ces derniers, demeurent rares. La semaine passée cependant, les propriétaires d' UBS n'ont pas souhaité l'accorder, après en avoir fait de même une première fois en 2010 (archives).
Source: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Après ceux d'UBS, les actionnaires de GAM ont aussi adressé un carton jaune aux dirigeants. Réunis mercredi en assemblée générale, les propriétaires du gestionnaire zurichois de fonds ont refusé d'accorder la décharge à la direction et au conseil d'administration.

Acquis à une très courte majorité, 49,43% des actionnaires représentés ayant voté en faveur de la décharge soit moins que la majorité qualifiée (50% plus une voix), le refus n'a pas de conséquences juridiques immédiates. Toutefois, certains détenteurs d'actions GAM pourraient lancer une action en responsabilité à l'encontre des dirigeants de l'entreprise née de la scission des activités du gestionnaire de fortune zurichois Julius Bär.

Les cas dans lesquels les actionnaires ont refusé la décharge aux dirigeants d'une entreprise, signe de défiance envers ces derniers, demeurent rares. La semaine passée cependant, les propriétaires du numéro un bancaire helvétique UBS n'ont pas souhaité l'accorder, après en avoir fait de même une première fois en 2010.

GAM a vécu un exercice 2018 délicat, reflet d'importants retraits d'argent après la suspension à fin juillet de Tim Haywood, un gestionnaire de fonds vedette, pour faute grave. Le groupe zurichois a dû se résoudre à liquider les fonds administrés naguère par le responsable, ce qui a provoqué au final des sorties de fonds massives de plus de 20 milliards de francs et une rupture de confiance des clients.

Directeur général remplacé

La confiance des investisseurs a aussi été mise à rude épreuve, l'action GAM s'étant effondrée à la Bourse suisse, alors que le directeur général, Alexander Friedman a été remplacé. Licencié après l'éclatement de l'affaire, le gestionnaire de fonds avait acquis ces derniers mois des actions de son ancien employeur. M. Haywood a indiqué aux journalistes présents qu'il souhaitait participer à l'assemblée générale afin notamment de contester le rapport annuel, lequel porte de fausses accusations à son encontre, selon lui.

Toutefois, l'ancien salarié de GAM n'a pu prendre part à la réunion, l'accès lui ayant été refusé en raison d'une erreur de procédure dans le cadre de l'inscription de ses titres dans le registre des actionnaires. Contacté par AWP, l'institut zurichois n'était pas disponible dans l'immédiat en vue d'une prise de position.

Les conseillers aux actionnaires Glass Lewis et Ethos avaient recommandé de ne pas voter la décharge au conseil d'administration et à la direction du gestionnaire d'actifs, selon le Financial Times. Le quotidien économique aux pages saumon avait indiqué il y a deux semaines que Glass Lewis et Ethos ont émis des doutes quant au bon fonctionnement des mécanismes de contrôle interne dans l'affaire .

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