Selon Unia Ouvriers pas assez protégés lors des canicules

ll, ats

26.7.2022 - 14:24

Unia Vaud dénonce un «manque flagrant» de mesures pour protéger les travailleurs des chantiers vaudois durant la canicule. Dans plus de 40% des cas, même la simple mise à disposition d'eau n'est pas respectée, selon le syndicat.

Selon Unia, les ouvriers ne disposent pas toujours d'eau potable en suffisance sur les chantiers (Image prétexte).
Selon Unia, les ouvriers ne disposent pas toujours d'eau potable en suffisance sur les chantiers (Image prétexte).
ATS

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Le 21 juillet dernier, en pleine canicule, Unia a lancé «en urgence» un sondage pour estimer les mesures prises pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs de la construction sur les chantiers vaudois. En quelques jours, près de 600 réponses lui sont parvenues.

Selon le syndicat, les résultats sont «alarmants». Seuls 8% des chantiers ont décidé l'arrêt des travaux. Plus de 40% des sondés n'ont pas vu sur leur chantier la mise à disposition d'un point d'eau potable ou la distribution d'eau en suffisance.

Les recommandations du SECO indiquent qu'une pause de 10 minutes par heure travaillée doit être accordée lors de canicule. Moins de 20% des sondés affirment avoir bénéficié de tels aménagements. Enfin, seules 20% des personnes interrogées ont vu leur horaire de travail commencer à 06h00 pour finir en début d'après-midi, et ainsi éviter les pics de chaleur.

Rappel impératif à faire

Il est «impératif», pour le syndicat, que la Société suisse des entrepreneurs (SSE) prenne ses responsabilités et veille à ce que les mesures de protection soient effectivement appliquées par toutes les entreprises de la construction. Unia Vaud demande à la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE) qu'un rappel soit effectué «de toute urgence» auprès des entreprises vaudoises.

Les maîtres d'oeuvre, en premier lieu les autorités publiques, doivent prendre conscience de leur rôle fondamental pour la santé des travailleurs et accepter parfois des retards dans les délais d'exécution. Plus largement, la question du réchauffement climatique doit être intégrée dans les négociations de la Convention nationale (CN) du secteur, qui ont lieu cette année. Dans ce contexte, la revendication patronale d'un passage à la semaine de 50 heures de travail en été est «une véritable aberration», affirme Unia.