Irrégularités Le sort de la directrice générale du FMI n'est pas encore fixé

ATS

11.10.2021 - 08:13

Le maintien, à la tête du FMI, de Kristalina Georgieva, accusée d'irrégularités, restait en suspens dimanche soir, après une nouvelle réunion de ses instances dirigeantes à la veille de l'ouverture des réunions d'automne de l'institution. Une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu lundi.

Keystone-SDA

D'après une enquête, Kristalina Georgieva aurait fait pression sur ses équipes, quand elle était directrice générale de la Banque mondiale, pour que la Chine obtienne un classement plus favorable. (archives)
D'après une enquête, Kristalina Georgieva aurait fait pression sur ses équipes, quand elle était directrice générale de la Banque mondiale, pour que la Chine obtienne un classement plus favorable. (archives)
KEYSTONE

Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) estime avoir fait «d'autres progrès significatifs» dans la compréhension de ce dossier, selon deux sources proches du dossier, après une série de réunions cette semaine.

Le conseil, qui compte 24 membres représentant 190 pays, prend généralement ses décisions par consensus. L'objectif est «de conclure très prochainement l'examen» de ce dossier, a expliqué un porte-parole dans un communiqué dimanche soir très similaire à celui publié deux jours plus tôt.

Quand bien même la direction du FMI venait à lui renouveler sa confiance, la directrice générale, une Bulgare âgée de 68 ans, ressortirait affaiblie de cette affaire qui a éclaté avec la publication, le 16 septembre, des conclusions d'une enquête du cabinet d'avocats WilmerHale. Cette enquête a pointé des irrégularités dans la rédaction des éditions 2018 et 2020 du rapport «Doing Business» de la Banque mondiale.

En faveur de la Chine

Ses auteurs ont accusé Kristalina Georgieva d'avoir fait pression sur ses équipes, quand elle était directrice générale de la Banque mondiale, pour que la Chine obtienne un classement plus favorable.

Cette enquête a été menée à la demande du comité d'éthique de la Banque mondiale alors que ce rapport, qui classe les pays par rapport à leur facilité à faire des affaires, a fait l'objet de nombreuses polémiques et avait conduit à la démission de l'ancien chef économiste, Paul Romer. Mme Georgieva nie farouchement les faits qui lui sont reprochés.

L'absence de décision jette un froid sur les réunions du FMI et de la Banque mondiale qui démarrent lundi. Mme Georgieva doit intervenir au cours d'une table ronde sur la thématique: réinventer le lieu de travail pour les femmes. Mais c'est surtout sa conférence de presse de mercredi qui est désormais très attendue.