Coronavirus Perturbations à rallonge dans les transports

ATS

16.7.2020 - 08:13

Particulièrement frappé par les bouclements de frontières adoptés pour contrer l'expansion du Covid-19, le secteur du transport aérien devise ses pertes sur l'exerice en cours à plus de 80 milliards de dollars. (archive)
Particulièrement frappé par les bouclements de frontières adoptés pour contrer l'expansion du Covid-19, le secteur du transport aérien devise ses pertes sur l'exerice en cours à plus de 80 milliards de dollars. (archive)
Source: KEYSTONE/EPA/OLIVER LANG

Les acteurs mondiaux du secteur des transport aérien, maritime et ferroviaire ne devraient pas retrouver leur niveau d'activité de 2019 avant 2022, selon une étude de Coface, qui fait état d'un impact «significatif et durable» dû à la pandémie de Covid-19.

Dans cette étude dévoilée jeudi, l'assureur-crédit fait l'hypothèse d'une reprise avec ou sans deuxième vague épidémique au troisième trimestre. Dans le premier cas, le chiffre d'affaires des sociétés cotées du secteur des transports dans le monde chuterait au dernier trimestre 2021 de 27% par rapport à la même période en 2019. Sans deuxième vague, Coface prévoit que cette baisse sera de 5%.

Sans surprise, le transport aérien est le secteur «le plus touché». Son chiffre d'affaires mondial devrait baisser entre 51% et 57% en 2020 selon les scénarios, estime la Coface. L'Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe 290 compagnies aériennes dans le monde, estime que les pertes du secteur seront de 84 milliards de dollars en 2020 et de 15,8 milliards en 2021.

La chute du trafic aérien passagers, victime de la fermeture des frontières, a contribué à celle de l'activité cargo, le fret étant pour une large part transporté dans les soutes des avions transportant des passagers. En avril, le volume de fret transporté par voie aérienne a ainsi baissé de 27,7% quand la capacité offerte a sombré de 42%, rappelle la Coface.

Le fret aérien représente moins de 1% du fret mondial transporté en volume mais 35% en valeur.

Le trafic maritime souffre lui aussi des effets de la pandémie. Le transport de conteneurs a chuté de 6,4% en avril par rapport à l'an passé, en baisse pour le cinquième mois d'affilée.

L'impact de l'épidémie sur le fret ferroviaire en revanche «semble varier d'une région à une autre», observe la Coface. Lorsque celui-ci ne peut se substituer au fret aérien ou maritime -comme aux Etats-Unis où il sert à convoyer les marchandises de ou vers les ports et aéroports-, l'activité baisse. «Union Pacific, l'une des plus importantes compagnies ferroviaires américaines, a enregistré une baisse record de 22% en volume» entre avril et début juin par rapport à la même période l'an passé, rapporte l'assureur-crédit.

Dans d'autres cas, la chute des transports aérien et maritime a profité au rail: en Russie, le trafic de marchandises entre la Chine et l'Europe a bondi de 35% sur la période comprise entre janvier et mai par rapport à l'an passé et il a quasiment doublé en mai 2020 par rapport à mai 2019.

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