Médicaments Plus de remèdes disponibles hors pharmacies

ATS

4.12.2018 - 06:04

Plusieurs tisanes médicinales seront bientôt disponibles aussi dans le commerce de détail (image symbolique).
Plusieurs tisanes médicinales seront bientôt disponibles aussi dans le commerce de détail (image symbolique).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Pastilles pour la toux, gel pour les muscles, tisanes aux herbes: tous ces remèdes pourront être vendus dans le commerce de détail. En tout, Swissmedic en a ajouté 94 à la liste des produits accessibles en libre-service.

Dans le cadre de la révision de la loi sur les produits thérapeutiques, Swissmedic a analysé 540 médicaments qui figurent actuellement dans la catégorie de remise D (remise sur conseil spécialisé par des professionnels de la santé). Cette dernière regroupe en tout 1800 médicaments, indique mardi l'Institut suisse des produits thérapeutiques dans un communiqué.

Il s'agissait de voir s'ils pouvaient être transférés dans la catégorie E, c'est-à-dire être remis sans conseil spécialisé et ainsi potentiellement distribués dans le commerce de détail. Les changements seront effectifs dans le courant de l'année prochaine.

Au terme de son analyse, menée en collaboration avec des experts externes, Swissmedic a conclu que "la majorité des médicaments examinés ne se prêtent pas à la vente en libre-service car ils sont conçus pour traiter des maladies qui nécessitent impérativement un conseil spécialisé".

Seuls 17%, soit 94 remèdes, vont ainsi changer de catégorie. Il s'agit pour l'essentiel de pastilles pour la toux, de tisanes aux plantes et de crème pour les muscles.

Aucun médicament homéopathique ou antroposophique ne figure sur la liste. Swissmedic a en effet décidé, après "des débats approfondis", de ne pas les changer de catégorie car ils "s'inscrivent dans une approche thérapeutique holistique". Leur utilisation doit être expliquée par un professionnel de la santé.

Auparavant, Swissmedic avait procédé à l'analyse des médicaments de la catégorie C, qui sera supprimée avec la nouvelle loi. Cette dernière nécessitait le conseil d'un médecin ou d'un pharmacien. Sur les 650 médicaments évalués, environ 550 ont été transférés dans la catégorie D, ce qui ouvre la porte à leur vente en droguerie. Leur remise restera toutefois conditionnée à un conseil spécialisé. Les 15% restants ont été transférés dans la catégorie B.

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