RévélationsPour Patrick Odier, il ne faut pas généraliser les «Suisse Secrets»
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24.2.2022 - 09:21
Ancien président de l'Association suisse des banquiers (ASB), Patrick Odier considère les révélations faites dans le cadre de la fuite dite des «Suisse Secrets» comme un cas particulier, à ne pas généraliser. La place financière suisse s'est transformée depuis plus d'une décennie, selon l'associé-gérant senior du groupe Lombard Odier.
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24.02.2022, 09:21
ATS
«Un cas particulier ne fait pas la règle», affirme à AWP M. Odier. Le banquier genevois souligne que les révélations susmentionnées ont pour origine le vol de données personnelles de clients. «Le vol reste un crime», tranche-t-il.
Un consortium de médias internationaux a révélé lundi que Credit Suisse aurait accepté pendant des années comme clients des autocrates, des trafiquants de drogue et d'êtres humains ainsi que des criminels de guerre présumés. De nombreuses voix se sont élevées en Suisse pour dénoncer une «attaque» contre la place financière helvétique.
«Il s'agit de données du passé qui ne sont pas le reflet de la transformation qu'a connue la place financière suisse depuis un certain nombre d'années», selon Patrick Odier, qui a présidé la faîtière ASB entre 2009 et 2016, une période tumultueuse pour la profession, marquée par la crise financière et le programme fiscal américain, entre autres.
«J'ai été au coeur de cette transformation et je peux vous assurer que les moyens qui ont été mis en place par rapport à d'autres places financières sont aussi bons voire largement supérieurs en termes d'autorégulation et de règles imposées aux acteurs», assure M. Odier. Plus que la Suisse, cette problématique concerne l'ensemble du secteur financier international, affirme-t-il.