Ex-employé de Roche Ex-employé de Roche : prison ferme pour avoir détourné 10 millions

Keystone-SDA, dosp, ats

09.08.2021, 16:20

09.08.2021, 16:21

ATS

Un Suisse et son complice français, qui avaient escroqué dix millions de francs au groupe pharmaceutique Roche, ont été condamnés lundi à 39 et 51 mois de prison ferme. Les deux prévenus ont reconnu les faits. Le procès s'est déroulé selon une procédure accélérée devant la Cour pénale de Bâle-Ville.

Les deux hommes ont été reconnus coupables d'escroqueries, de faux dans les titres et de blanchiment d'argent. Ils ont avoué les faits et accepté les demandes civiles de Roche.

Le Suisse, un ancien employé de Roche âgé de 50 ans, et son complice français ont escroqué 8,35 millions d'euros, soit environ 10 millions de francs, au groupe pharmaceutique en faisant 86 fausses factures. Les faits se sont produits entre janvier et août 2017.

Compte à Singapour

L'argent escroqué a été transféré sur un compte à Singapour avant d'être réparti sur de nombreux autres comptes dans le monde entier. La supercherie a été découverte en automne 2017 dans le cadre de contrôles internes chez Roche.

L'ancien employé de Roche a déjà purgé sa peine. Il est libre depuis février 2020. Son complice français doit maintenant purger sa peine. Il a été arrêté en Espagne en mars 2019 en vue de son extradition et il est en détention à Bâle depuis avril 2020. La Cour pénale de Bâle-Ville l'a aussi condamné à dix ans d'interdiction de séjour en Suisse.

Dommages-intérêts

Les deux hommes doivent verser à Roche 10,07 millions de francs auxquels s'ajoutent 5% d'intérêts. On ne sait pas comment les deux hommes vont payer cette somme. Ils n'ont plus accès aux fonds restants à Singapour. Une demande d'assistance juridique a échoué.

Le Français a utilisé une partie de l'argent pour son train de vie et pour des projets dans ses sociétés privées. L'ancien employé de Roche a fait verser 1,5 million de francs sur le compte d'une société anonyme qu'il a fondée à Bâle. Il a dépensé 700'000 francs pour des vacances, du mobilier et pour rembourser des factures de cartes de crédit, selon l'acte d'accusation.