Baisse du chiffre d'affairesLes remontées mécaniques tirent la langue
amju, ats
5.2.2021 - 13:34
Les Remontées Mécaniques Suisses (RMS) ont annoncé vendredi une baisse de 29,7% de leur chiffre d'affaires moyen pour la saison en cours par rapport à l'année précédente.
Le nombre de clients a, lui, diminué de plus d'un quart (26,4%), notamment à cause de la quasi-absence de touristes internationaux pendant les fêtes et en janvier en raison de la pandémie de Covid-19.
Pour le seul mois de janvier, le nombre moyen de visiteurs dans les stations de ski – qui ont pour la plupart pu rouvrir ce même mois avec des restrictions en termes de capacités – a baissé d'environ un tiers (33,6%). Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 37,5% par rapport à janvier 2020, ont indiqué les RMS.
Ce sont les stations «à vocation internationale» qui souffrent le plus, dont certaines enregistrent des pertes de plus de 50% de leur chiffre d'affaires, selon le communiqué. A l'inverse, les petites stations proches des agglomérations ont vu leur chiffre d'affaires augmenter.
Au niveau régional, ce sont les stations de Suisse centrale, restées fermées plus longtemps, qui sont les plus touchées, amputées de plus de 40% de leur chiffre d'affaires depuis le début de l'hiver. Suivent la Suisse orientale (moins 39%) et le Valais (moins 32,8%).
Alpes vaudoises moins touchées
Seule région qui limite les dégâts: celle des Alpes vaudoises et fribourgeoises. Avec 2,2% de clients en plus par rapport à 2019 et seulement 2% de chiffre d'affaires en moins.
Malgré de très bonnes conditions d'enneigement, les clients suisses ont préféré séjourner dans les stations pour des périodes beaucoup plus courtes, selon l'association. En cause notamment, la fermeture des restaurants sur les pistes.
«On peut supposer que les pertes subies par les remontées mécaniques augmenteront au fur et à mesure que l'hiver avance», ont écrit les RMS. Elles ont estimé qu'un soutien du secteur public «est nécessaire» afin d'éviter que le secteur du tourisme ne subisse «des dommages systémiques».
La faîtière a en outre souligné que les plans de protection – qui incluent l'obligation de porter le masque et des règles de distanciation sociales dans les files d'attente – «ont fait leurs preuves». Par conséquent, les RMS sont convaincues que l'exploitation doit rester possible jusqu'à la fin de l'hiver.
Les semaines de vacances en février et en mars seront «cruciales» puisqu'elles génèrent habituellement 50% des recettes, selon le communiqué.