Italie Rome: confinement favorable aux abeilles

ATS

15.5.2020 - 03:00

Les abeilles de Rome ont profité de la période de confinement instaurée par le gouvernement contre le coronavirus. Cette dernière s'est traduite notamment par une baisse de la pollution.

Et plus particulièrement les abeilles, environ 150'000, présentes dans les trois ruches installées sur le toit d'une unité spéciale des carabiniers chargée de la protection de l'environnement et des forêts, dont la direction est en plein centre de Rome.

L'épidémie de coronavirus a offert une occasion unique pour la recherche, car la circulation, la pollution et le bruit dans cette ville tentaculaire ont pratiquement cessé du jour au lendemain quand un confinement généralisé a été ordonné le 9 mars.

La question de savoir comment les abeilles allaient réagir agitait les experts. Les abeilles, insectes pollinisateurs, représentent «une complexité biologique fondamentale pour notre planète», explique à l'AFP-TV le lieutenant-colonel Nicolo Giordano.

Abeilles des villes en meilleure santé

Le projet d'étude des abeilles, géré par Nicolo Giordano, comprend une trentaine d'autres groupes dans la capitale italienne qui partagent leurs informations.

«Notre expérience et tous les projets d'apiculture en milieu urbain dans le monde entier nous enseignent qu'en général les abeilles en ville se portent mieux que celles vivant à la campagne. Il y a moins de problèmes relatifs aux produits chimiques qui tuent les insectes et donc les abeilles, et l'on y trouve une riche variété de fleurs», souligne le président de la Fédération italienne d'apiculture Raffaele Cirone.

«Durant la quarantaine (...) les abeilles ont été en très bonne santé, elles ont trouvé une très grosse quantité de nectar et de pollen», se félicite-t-il.

Qualité du miel en hausse

Les tests montrent que la qualité du miel a augmenté et que les abeilles ont trouvé 150 fleurs différentes dans la région, par rapport à la centaine de variétés observées avant le confinement, précise M. Cirone.

Jeudi, deux carabiniers apiculteurs portant gants, chapeaux, voiles et vestes de protection jaune vif rendent visite aux abeilles. «Je ne suis pas fou des insectes, mais maintenant je les aime», confie le caporal Gianluca Filoni, qui dit s'être attaché aux abeilles au fil du temps.

Il montre un cadre incrusté de miel et de cire, recouvert de centaines d'abeilles. La reine, au début hors de vue, apparaît soudain avant de disparaître à nouveau. «Elle n'aime pas être exposée», explique Gianluca Filoni.

Produire du miel n'est pas l'objectif de ces recherches, mais ces abeilles en font quand même une trentaine de kilos par an, à «l'arôme de Rome», glisse en plaisantant M. Cirone.

Les images du jour

Retour à la page d'accueil