Conjoncture Royaume-Uni: 250'000 faillites de PME attendues sans aides

afp

11.1.2021 - 10:46

Au moins 250'000 petites et moyennes entreprises (PME) sont parties pour faire faillite au Royaume-Uni cette année sans aides supplémentaires.
Au moins 250'000 petites et moyennes entreprises (PME) sont parties pour faire faillite au Royaume-Uni cette année sans aides supplémentaires.
ATS

Au moins 250'000 PME sont parties pour faire faillite au Royaume-Uni cette année sans aides supplémentaires. Ce chiffre record reflète le double choc de la pandémie de Covid-19 et du Brexit, affirme lundi la Fédération des petites entreprises (FSB).

«Il n'y a pas eu de nouvelles mesures de soutien aux entreprises instaurées à mesure que les restrictions à l'activité s'intensifiaient» et «nous risquons la disparition de milliers de formidables petites entreprises qui seraient au final viables, avec un énorme coût pour les communautés locales», remarque le président de la FSB Mike Cherry. Il mentionne notamment le besoin de facilités de dette et de «bons de transition» pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) en manque de liquidités à s'ajuster aux nouvelles obligations liées au Brexit.

Près de 5% des 1400 entreprises sondées pour cette étude prévoient de fermer cette année, sur environ 5,9 millions de PME au Royaume-Uni, précise la FSB dans un communiqué. Près d'un quart des PME (23%) ont réduit leurs effectifs au cours du dernier trimestre, contre 13% au début de l'année passée, et 14% disent qu'elles seront forcées de supprimer des postes sur les trois mois à venir.

Quelque 16,8 millions de personnes travaillent pour des PME, rappelle la FSB. Enfin, la proportion de PME qui prévoient une baisse de leur rentabilité ce trimestre est également à un niveau record, soit 58%, d'après l'indice des PME de la FSB.

Mesures décevantes

M. Cherry souligne que cette enquête a été menée avant la mise en place du confinement actuel en Angleterre et déplore qu'après «un début exceptionnellement bon» des systèmes d'aides gouvernementaux aux entreprises lors du premier confinement au printemps, les mesures de soutien soient dorénavant décevantes. «Il y a des aides substantielles pour maintenir à flot les petits commerces, les restaurants et les loisirs» mais «le gouvernement doit réaliser que la communauté des PME dépasse largement ces trois secteurs», poursuit M. Cherry.

La semaine dernière, l'autorité britannique des marchés avait évalué dans une autre étude que quelque 4000 sociétés financières, surtout de petite et moyenne taille, risquaient de mettre la clé sous la porte. Le Royaume-Uni est le pays européen le plus endeuillé par la pandémie de nouveau coronavirus, et l'un de ceux où la contraction économique engendrée a été la plus brutale, après plusieurs confinements et de nombreuses mesures de distanciation et freins à l'activité.

Retour à la page d'accueil