SAP dit s'attendre, dans le cadre de ce plan de départs volontaires, à la suppression de 4400 postes à travers le monde, principalement aux Etats-Unis et en Allemagne.
Le colosse allemande des plateformes informatiques demeure confiant pour l'avenir, malgré une croissance moins vigoureuse qu'escompté l'an dernier. (archive)
SAP manque une marche, mais garde le cap
SAP dit s'attendre, dans le cadre de ce plan de départs volontaires, à la suppression de 4400 postes à travers le monde, principalement aux Etats-Unis et en Allemagne.
Le colosse allemande des plateformes informatiques demeure confiant pour l'avenir, malgré une croissance moins vigoureuse qu'escompté l'an dernier. (archive)
Le géant technologique allemand SAP, spécialiste du logiciel d'entreprises, a annoncé mardi en marge de ses résultats annuels un plan de restructuration. Le projet prévoit le départ d'environ 5% de ses effectifs dès 2019.
SAP dit s'attendre, dans le cadre de ce plan de départs volontaires, à la suppression de 4400 postes à travers le monde, principalement aux Etats-Unis et en Allemagne, a précisé à l'AFP, un porte-parole du groupe, Benjamin Nickel.
Le groupe avait seulement évoqué en conférence de presse mardi des départs «un peu plus élevés» qu'en 2015, lorsque 3000 personnes avaient quitté SAP.
«Nous allons déplacer nos effectifs et nous concentrer sur les secteurs les plus essentiels pour SAP, l'intelligence artificielle (IA), le blockchain, l'Internet des machines (IOT), et l'informatique quantique(...); chaque dollar gagné avec cette restructuration sera réinvesti dans nos comptes et pour créer de nouveaux emplois», a détaillé le patron américain du groupe Bill McDermott.
Faible croissance
Ce programme coûtera à l'entreprise entre 800 et 950 millions d'euros en 2019, mais devrait permettre d'économiser jusqu'à 850 millions d'euros à partir de 2020 (environ 965 millions de francs).
En 2018, l'éditeur spécialiste des progiciels a enregistré (en normes comptables IFRS) un bénéfice net de 4,09 milliards d'euros (+1% sur un an) et un chiffre d'affaires de 24,71 milliards d'euros, en dessous de la fourchette prévisionnelle.
Côté opérationnel, l'éditeur de SAP et Hana, ses logiciels les plus connus, a dégagé un bénéfice d'exploitation en hausse de 17% sur un an, à 5,71 milliards d'euros.
Dans le détail, au dernier trimestre, les souscriptions dans le «cloud» - la location de logiciels en ligne - et les recettes liées aux services d'assistance (en normes comptables IFRS) ont augmenté de 41%, tandis que celles liées à la vente de licences de ces logiciels a progressé de seulement 2%.
Hausse des marges en vue
SAP s'est offert pour 7 milliards de d'euros en novembre l'américain Qualtrics, spécialiste de l'utilisation d'un spectre élargi de données sur l'entreprise (image, clients, réseaux sociaux) pour affiner leur gestion. Il s'agit de sa plus importante acquisition depuis Concur en 2014, le spécialiste du traitement des notes de frais et ordres de mission en entreprises.
Le groupe de Walldorf vise un triplement des abonnements dans le «cloud» d'ici 2023, le principal moteur de sa croissance ces dernières années. Cette division offre des revenus plus récurrents que la vente ponctuelle d'une licence de logiciel, bien que les marges soient moindres.
Pour 2019, le principal concurrent de l'américain Oracle vise toujours une progression des revenus du «cloud» entre 6,7 et 7 milliards d'euros et une hausse de sa marge opérationnelle de 7,5 à 11,5% pour qu'elle atteigne entre 7,7 et 8,0 milliards d'euros.
A la Bourse de Francfort, l'action de SAP reculait vers 11h45 GMT de 2,20% à 90,33 euros, en queue d'un Dax stable.
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