Médias Serge Gumy devient directeur et éditeur du Groupe Saint-Paul

lp, ats

2.9.2021 - 09:16

Le Groupe Saint-Paul, éditeur notamment de La Liberté, poursuit sa transformation. Serge Gumy, rédacteur en chef du quotidien fribourgeois, en prendra la direction le 1er décembre en remplacement de Thierry Mauron, qui part en retraite après dix ans dans la fonction.

Keystone-SDA, lp, ats

Serge Gumy, rédacteur en chef de La Liberté depuis six ans, s'apprête à prendre la tête du Groupe St-Paul.
Serge Gumy, rédacteur en chef de La Liberté depuis six ans, s'apprête à prendre la tête du Groupe St-Paul.
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Serge Gumy, 51 ans, dirigera la future société d'édition unique qui réunira à terme, outre la régie publicitaire, les services de marketing et de distribution, tous les titres du groupe, soit La Liberté, La Gruyère, La Broye Hebdo et Le Messager. Ceux-ci conserveront leur titre et leur rédaction en chef.

Les quatre rédactions seront maintenues sur trois sites (Fribourg, Bulle et Payerne). Sur le plan de l'emploi, la réorganisation n'entraînera pas de licenciement en l'état. Mais il est probable qu'à terme les effectifs globaux des journaux diminuent, peut-on lire dans l'article publié jeudi dans La Liberté.

Dans la continuité

Saint-Paul parle d'un «changement dans la continuité» à propos de la décision du conseil d'administration de transmettre la double casquette de directeur et d'éditeur à Serge Gumy. Quant à Thierry Mauron, qui aura 64 ans en octobre, il est décrit comme ayant profondément réformé les activités du groupe.

«Thierry Mauron a restructuré l'entreprise pour en faire un groupe moderne et a joué un rôle déterminant dans la défense des médias régionaux dans un monde en pleine transformation numérique», constate Martial Pasquier, président du conseil d'administration du Groupe Saint-Paul, cité dans le communiqué.

«La profonde transformation du marché des médias et la nécessaire adaptation à la numérisation rendent incontournables un regroupement de nos forces et une collaboration plus étroite de nos équipes», explique plus loin Thierry Mauron, le directeur du Groupe Saint-Paul pour quelques semaines encore.

Moyen terme délicat

Les titres seront donc maintenus, insiste Serge Gumy. «Profondément enracinés dans leur région, ils continueront de défendre des valeurs fortes et qui s'inscrivent dans la durée: indépendance, recherche de vérité, proximité avec leurs lecteurs et humanisme», précise le futur directeur et éditeur.

Si leur situation économique est actuellement saine, notamment grâce à «un énorme travail sur la diminution des charges», l'avenir à moyen terme s'annonce délicat, si rien n'est entrepris, avertit Serge Gumy. «Nous devons nous adapter à l'évolution du marché médiatique», dit-il dans les colonnes de La Liberté.

«C'est pourquoi nous devons poser les principes d'une nouvelle stratégie numérique, tout en affirmant la vocation régionale de nos journaux», détaille Serge Gumy. L'une de ses priorités à la tête de la nouvelle société d'édition sera de mettre en place une plateforme technique internet commune aux quatre titres.

Etablir des synergies

Des synergies seront établies entre les équipes rédactionnelles, amenées à collaborer sur certains traitements de l'actualité. La succession de Serge Gumy en tant que rédacteur en chef de La Liberté n'est pas réglée. Les démarches pour sa succession sont en cours, précise le communiqué.

Le groupe a déjà restructuré ses activités d'impression en projetant de les réunir à Bulle, où une somme de près de trois millions de francs doit être investie. La mesure, annoncée à fin novembre dernier, s'accompagnera de la suppression de 30 emplois et de la fermeture de l'imprimerie St-Paul à Fribourg au 1er janvier 2022.

L'arrêt prévu de l'imprimerie St-Paul met fin à 150 ans d'histoire, à savoir l'âge du quotidien La Liberté. Outre des effectifs qui ont fondu en un peu plus de dix ans, le site de Fribourg a subi à fin 2014 l'arrêt de la rotative qui imprimait notamment La Liberté, les Freiburger Nachrichten et La Gruyère.

Au total, le Groupe Saint-Paul emploie quelque 300 personnes, pour près de 250 postes à temps plein.