«Un petit nombre de relations» Sexe et mensonges: incertitudes après l'éviction du patron de BP

afp

13.9.2023 - 14:17

L'éviction surprise du patron de BP Bernard Looney pose de nombreuses questions sur d'éventuels changements de stratégie ou de possibles autres mauvaises nouvelles de gouvernance chez le géant pétrolier et gazier britannique.

FILE - CEO of oil and gas company BP Bernard Looney talks during the Abu Dhabi International Petroleum Exhibition & Conference in Abu Dhabi, United Arab Emirates, Monday, Oct. 31, 2022. Global energy giant BP, one of Britain's biggest and most recognizable companies, is scurrying to find a new chief executive after CEO Bernard Looney became the latest corporate leader to step down amid questions about his personal conduct. Looney stepped down Tuesday, Sept. 12, 2023. (AP Photo/Kamran Jebreili, File)
FILE - CEO of oil and gas company BP Bernard Looney talks during the Abu Dhabi International Petroleum Exhibition & Conference in Abu Dhabi, United Arab Emirates, Monday, Oct. 31, 2022. Global energy giant BP, one of Britain's biggest and most recognizable companies, is scurrying to find a new chief executive after CEO Bernard Looney became the latest corporate leader to step down amid questions about his personal conduct. Looney stepped down Tuesday, Sept. 12, 2023. (AP Photo/Kamran Jebreili, File)
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Les investisseurs étaient dans l'expectative mercredi après l'annonce mardi soir de la «démission» avec «effet immédiat» de l'ex-directeur général pour avoir manqué de transparence sur des relations intimes passées avec des collègues.

Il est resté moins de quatre ans aux commandes de la «major» pétrolière, l'un des plus grands noms du monde des affaires britanniques.

Le directeur financier Murray Auchincloss assure l'intérim pendant la recherche d'un remplaçant permanent.

«Un petit nombre de relations anciennes avec des collègues»

Une enquête interne a été lancée, durant laquelle le directeur général, âgé de 53 ans et qui a pris la tête du groupe en 2020, a reconnu «un petit nombre de relations anciennes avec des collègues avant de devenir directeur général».

«Aucune violation du code de conduite du groupe n'a été constatée», mais «de nouvelles allégations d'une nature similaire» ont émergé «récemment».

Mardi, «M. Looney a informé le groupe qu'il reconnaissait n'avoir pas été totalement transparent dans ses précédentes déclarations», a conclu BP.

Bernard Looney peut notamment être crédité d'avoir mené l'un des plus grands groupes britanniques à travers les méandres de la pandémie, qui a provoqué l'effondrement des cours du pétrole et de l'activité économique.

Partie émergée de l'iceberg

L'invasion russe de l'Ukraine, à l'inverse, a fait flamber les cours des hydrocarbures et gonflé les comptes des compagnies pétrolières, mais s'est traduite par une sortie des activités en Russie et par une charge comptable colossale de plus de 24 milliards de dollars.

D'origine irlandaise, Bernard Looney était entré chez BP comme ingénieur en 1991 et y a fait toute sa carrière, occupant divers postes opérationnels et de direction dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Vietnam ou le Royaume-Uni.

Le départ de M. Looney survient dans la foulée d'une vague de démissions ou d'évictions dans le monde des affaires britannique pour des comportements sexuels répréhensibles, notamment au sein de la plus grande organisation patronale britannique, la CBI, mais aussi chez le distributeur Tesco, entre autres.

Les analystes s'interrogent aussi sur ce que le départ de M. Looney pourrait signifier pour la stratégie environnementale du groupe.