Protection des troupeaux Surcoûts liés aux grands prédateurs

ATS

5.4.2019 - 12:15

Selon une étude, les surcoûts liés à la protection des troupeaux contre les grands prédateurs s'élèvent en moyenne à 18'000 francs par alpage.
Selon une étude, les surcoûts liés à la protection des troupeaux contre les grands prédateurs s'élèvent en moyenne à 18'000 francs par alpage.
Source: KEYSTONE/PHOTPRESS/WWF/GIANCARLO MANCORI

La protection des troupeaux contre les grands prédateurs entraîne un surcoût. Selon une étude commandée par les cantons du Valais et d'Uri, il s'élève en moyenne à 18'000 francs par alpage, dont la moitié est à la charge de l'exploitant.

L'étude a été réalisée par le bureau d'expert en économie alpine «Büro Alpe». Elle compare la situation économique de treize alpages des cantons d'Uri et du Valais avant et après l'adaptation de l'estivage à la présence des grands prédateurs, indique l'Etat du Valais vendredi dans un communiqué.

Il en ressort que le surcoût moyen lié à la protection des moutons contre les grands prédateurs s'élève à 18'000 francs par alpage et par année. Soit en moyenne près de 43 francs par mouton estivé.

Les exploitants paient environ 50% des surcoûts. L'autre moitié est prise en charge par des paiements directs supplémentaires et par des contributions à la protection des troupeaux.

Mieux conseiller l'exploitant

Selon une estimation pour l'ensemble des alpages où des moutons passent l'été, le surcoût lié aux grands prédateurs se monte à 1,6 million de francs en Valais et à quelque 560'000 francs à Uri. Si l'on extrapole les résultats à la Suisse, «le surcoût annuel s'élève à environ 7,6 millions de francs», note l'Etat du Valais.

Les chiffres de l'étude recouvrent tous les coûts liés à la protection des troupeaux et à l'adaptation de l'exploitation des lieux, comme la pose de clôtures et la main-d'oeuvre nécessaire. Ils permettent de mieux conseiller l'exploitant sur le plan financier.

«Jusqu'ici, nous ne disposions que d'estimations, qui étaient d'ailleurs assez proches de la réalité», a précisé à Keystone-ATS André Summermatter, responsable protection des troupeaux au service valaisan de l'agriculture.

Côté valaisan, l'étude a coûté 25'000 francs environ, dont la moitié a été financée par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

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