Mali Tuerie au Mali: cinq suspects arrêtés

ATS

29.3.2019 - 19:49

L'attaque contre un village peul du centre du Malia avait fait quelque 160 morts (archives).
L'attaque contre un village peul du centre du Malia avait fait quelque 160 morts (archives).
Source: KEYSTONE/AP Tabital Pulaaku

Cinq hommes ont été reconnus par des rescapés comme de possibles participants à la tuerie qui a fait quelque 160 morts dans un village peul du centre du Mali. Ils ont été arrêtés et transférés à Bamako, a-t-on appris vendredi de sources militaires maliennes.

Lors du Conseil des ministres, le président Ibrahim Boubacar Keïta a décrété un deuil national de trois jours à partir de vendredi «en hommage aux victimes de l'attaque terroriste perpétrée le 23 mars 2019 contre les populations du village d'Ogossagou», selon un communiqué officiel publié jeudi soir.

L'attaque a été imputée à des chasseurs dogons et le gouvernement a prononcé le 24 mars la dissolution de l'association de chasseurs «Dan Nan Ambassagou». Cette dernière a démenti toute implication dans la tuerie.

Les autorités avaient déjà annoncé peu après la visite du président malien dans le village le 25 mars l'arrestation d'un assaillant. «C'est après avoir transporté la première vague de blessés que nous avons constaté qu'il y avait un assaillant dans le lot», a indiqué au sujet de ce suspect une source militaire à Mopti, la capitale régionale, sans autre précision.

Des assaillants parmi les blessés

Lors d'une visite à l'hôpital le 24 mars d'une délégation conduite par le ministre de la Justice, «un officiel a posé des questions au jeune blessé, il a reconnu avoir participé à l'attaque», a affirmé de son côté une autre source militaire. «Mais il a été blessé et a perdu l'usage de ses jambes», a ajouté cette source. Le suspect a «été transféré à Bamako lundi 25 mars après avoir été présenté au procureur».

Par la suite, quatre autres blessés admis à l'hôpital ont été reconnus par des survivants de l'attaque «comme des assaillants», selon la même source militaire proche de l'enquête. Ils ont également été «mis à la disposition du procureur qui a décidé de les envoyer à Bamako», a-t-on ajouté.

Depuis l'apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon. Celles-ci ont créé leurs «groupes d'autodéfense».

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