La banque suisse UBS a accepté vendredi de verser 68 millions de dollars à 40 Etats américains, ont-ils fait savoir. L'établissement veut ainsi mettre un terme à une procédure visant à déterminer son rôle dans la manipulation du taux d'intérêt Libor.
Il s'agit du dernier arrangement en date dans cette affaire. Le London Interbank Offered Rate s'est retrouvé en 2012 au coeur d'un scandale de manipulation financière impliquant plusieurs grands établissements - dont UBS, Royal Bank of Scotland, Lloyds, Bank of America, Citigroup, HSBC et JP Morgan Chase. Ces banques ont été depuis sanctionnées avec de lourdes amendes pour s'être concertées. UBS a ainsi déjà payé plus de 1,5 milliard de dollars aux autorités américaines et européennes.
Cette fois, la banque suisse a dû s'accorder avec quarante procureurs, représentant autant d'Etats américains, comme l'avaient fait avant elle, les banques britannique Barclays, allemande Deutsche Bank et américaine CitiBank pour un montant total de 500 millions de dollars.
Le Libor établi quotidiennement à Londres sert de référence pour évaluer une myriade d'instruments financiers allant de l'hypothèque aux cartes de crédit.
"Millions de profits injustes"
"Nos investigations multipartites se poursuivront afin que toutes les banques impliquées répondent de leurs actions qui ont fait du tort aux consommateurs du Connecticut et de tout le pays ", a déclaré George Jepsen, procureur général du Connecticut.
"UBS a tiré des millions de profits injustes en se conduisant de manière frauduleuse", a fait savoir son homologue de New York Barbara Underwood. Et d'ajouter "Les comportements manipulateurs ou frauduleux qui minent l'intégrité de nos marchés financiers ne seront pas tolérés.
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