BanquesUBS sait gérer les changements, selon Ralph Hamers
jb
5.4.2023 - 11:33
La fusion entre UBS et Credit Suisse représente un lourd défi, a déclaré mercredi le directeur général sortant d'UBS, Ralph Hamers, devant les actionnaires du numéro un bancaire helvétique réunis à Bâle.
Keystone-SDA, jb
05.04.2023, 11:33
ATS
Toutefois, l'établissement a démontré son savoir-faire face aux changements, a souligné le Néerlandais qui cédera ses fonctions à l'issue de l'assemblée générale.
Le sauvetage de Credit Suisse par UBS, orchestré le 19 mars par la Confédération, a constitué un coup de théâtre, a déclaré M. Hamers devant les quelque 1125 propriétaires de l'établissement présents dans la halle St-Jacques. Dans le contexte de la reprise de Credit Suisse, le conseil d'administration a cherché un autre profil pour mener la banque, portant son choix sur son patron de 2011 à 2020 Sergio Ermotti.
«J'ai – comme vous le savez – offert ma démission dans l'intérêt de l'entreprise et de ses parties prenantes, dans l'intérêt de la Suisse et de son secteur financier», a rappelé M. Hamers. La réussite de l'intégration du numéro deux bancaire helvétique constitue désormais la priorité d'UBS. «Je suis confiant dans le fait que le nouveau CEO Sergio Ermotti, fort de ses succès et de son expérience, conduira la banque en toute sécurité à travers cette prochaine phase».
Sergio Ermotti, désigné il y a une semaine à la surprise générale nouveau directeur général de la banque aux trois clefs, entrera en fonctions à l'issue de l'assemblée générale. Agé de 62 ans, le Tessinois abandonnera dans la foulée son fauteuil de président du conseil d'administration du réassureur zurichois Swiss Re, qu'il occupe depuis son départ d'UBS.
M. Hamers a mis en exergue les opportunités qu'offre la reprise de Credit Suisse: un banque disposant au total de 5000 milliards de dollars d'avoirs sous gestion dans la gestion de fortune et d'actifs va voir le jour et UBS renforcera encore son assise.
Activité suisse prolifique
«A cela s'ajoutent les deux banques suisses. De ce fait, la reprise apporte encore plus de fonds de clients, encore plus de collaborateurs, encore plus de clients – et donc aussi plus de responsabilités», a poursuivi M. Hamers. «Je suis sûr qu'UBS assumera cette responsabilité avec soin».
M. Hamers a également dressé le bilan de son mandat: «en portant mon regard à mon arrivée en 2020, je n'ai pas ressenti à ce moment la nécessité de tout reconstruire. Il n'y avait pas besoin de restructuration, mais de transformation. Une banque doit rester en forme pour pouvoir maintenir son rang dans les affaires internationales. Et être flexible, car les défis évoluent rapidement».
Une expression qui prend une signification toute personnelle pour Ralph Hamers: les défis qu'entraîne la reprise de Credit Suisse lui ont coûté son poste de directeur d'UBS, même si le Néerlandais aurait aussi aimé diriger la nouveau géant bancaire helvétique.