Etats-Unis Un congé parental pour les pères aussi

ATS

31.5.2019 - 05:37

La banque JPMorgan est considérée comme l'une des plus en pointe sur les problématiques sociétales aux Etats-Unis (archives).
La banque JPMorgan est considérée comme l'une des plus en pointe sur les problématiques sociétales aux Etats-Unis (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE

Les pères de Wall Street ont remporté jeudi une grande victoire, la banque JPMorgan Chase ayant accepté de verser 5 millions de dollars à des salariés hommes qui s'estimaient discriminés dans le cadre du congé parental. Ils avaient lancé une action en nom collectif.

Ils reprochaient à la première banque américaine en termes d'actifs de ne pas leur avoir accordé les mêmes droits qu'à des mères pour leur congé de paternité. Cette dernière a accepté de conclure un accord à l'amiable avec des plaignants.

La plainte couvrait la période 2011-2017. Elle avait été déposée conjointement par l'antenne de l'Ohio de l'association de défense des libertés ACLU et le cabinet d'avocats Outten & Golden LLP, au nom de salariés pères de JPMorgan Chase.

Un employé devenu père a été le premier à soulever la problématique. Il accusait la banque de ne pas lui avoir accordé les mêmes droits prévus pour une salariée femme dans le cadre du congé de maternité.

Un camouflet pour JPMorgan Chase

Il arguait qu'il souhaitait prendre 14 semaines de congé paternité après la naissance de son fils en tant que parent principal, mais le département des ressources humaines lui avait répondu que ce privilège n'était accordé qu'aux mères. Celles-ci pouvaient bénéficier jusqu'à 16 semaines payées 100%.

Jugeant que cette disposition relevait de la discrimination sur le genre et était par conséquent «illégale», l'ACLU avait saisi en juin 2017 l'Equal Employment Opportunity Commission.

Cette affaire est un camouflet pour la banque JPMorgan Chase, considérée comme l'une des plus en pointe sur les problématiques sociétales aux Etats-Unis. JPMorgan Chase avait finalement décidé l'an dernier d'octroyer au plaignant les 16 semaines de congé de paternité qu'il réclamait.

Outre les 5 millions, la firme s'est engagée également à former ses personnels sur ces problématiques.

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