Automobiles Une touche d'optimisme pour Daimler

ATS

23.7.2020 - 09:20

Hormis un déficit au 2 trimestre de l'an dernier, dû à des provisions relatives au scandale des moteurs diesel truqués, la dernière perte trimestrielle du constructeur remonte à 2009, en pleine crise financière. (archives)
Hormis un déficit au 2 trimestre de l'an dernier, dû à des provisions relatives au scandale des moteurs diesel truqués, la dernière perte trimestrielle du constructeur remonte à 2009, en pleine crise financière. (archives)
Source: KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK

Daimler, fabriquant des Mercedes-Benz, a détaillé jeudi sa prévision annuelle, s'attendant désormais pour 2020 à un résultat d'exploitation «positif», au-delà de la baisse déjà annoncée, alors que le coronavirus l'a plongé dans le rouge au deuxième trimestre.

Le constructeur automobile, qui a enregistré une perte nette de 1,9 milliard d'euros (2,0 milliard de francs) pour la période d'avril à juin, formule ces prévisions «sous l'hypothèse que la reprise économique se poursuit au deuxième semestre et qu'il n'y a pas de nouvelle vague majeure d'infections dans les principaux marchés», explique-t-il dans un communiqué.

«Nous voyons de premiers signes d'une reprise des ventes», a expliqué le patron, Ola Källenius. Il se dit «décidé» à poursuivre les économies alors que le groupe prévoit des milliers de suppressions d'emplois.

La presse évoque 20'000 postes, mais Daimler n'a pas encore communiqué de chiffre.

Le constructeur avait dévoilé jeudi dernier des chiffres préliminaires, dont une perte d'exploitation de 1,68 milliard d'euros au 2T et un flux de trésorerie -- une donnée très observé en pleine crise -- positif sur la période, contrairement aux attentes des analystes.

Hormis une perte au deuxième trimestre de l'an dernier, due à des provisions relatives au scandale des moteurs diesel truqués, la dernière perte trimestrielle du constructeur remonte à 2009, en pleine crise financière.

Ventes en chute

Au premier trimestre 2020, le bénéfice net a chuté de 92% à seulement 168 millions d'euros.

Les ventes automobiles se sont effondrées dès mars dans les principaux marchés européens, après une chute similaire en Asie.

En plus d'un marché en berne, le résultat d'exploitation est plombé par 687 millions euros de charges de restructuration dans le réseau de production, dont le projet de vente de l'usine Smart française à Hambach, en Moselle.

Le groupe britannique Ineos s'est dit intéressé par le rachat du site mosellan pour y produire son futur 4X4 Grenadier, mais l'intersyndicale (CGT, CFE-CGC, CFTC, CFDT et FO), -- pas convaincue par l'arrivée d'un véhicule thermique à l'usine qui ne produit que des modèles électriques depuis 2019 --, appelle à la grève et à une manifestation vendredi à Sarreguemines.

Daimler compte également 53 millions d'euros de charges pour la branche automobile liées à des «procédures judiciaires», alors que le groupe reste englué dans le scandale des moteurs diesels truqués.

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