L'inflation est restée stable en septembre aux Etats-Unis à +6,2% sur un an et +0,3% sur un mois, selon l'indice PCE, mesures de l'inflation privilégiée par la Fed, et publiée vendredi par le Département du Commerce.
Keystone-SDA, afp
28.10.2022, 16:11
ATS
C'est conforme aux attentes des analystes.
Les revenus des ménages ont par ailleurs augmenté de 0,4% en septembre, comme en août et comme attendu, et leurs dépenses sont elles aussi restées stables, à +0,6%, une progression toutefois un peu plus forte qu'attendu.
Ces chiffres arrivent deux semaines après la publication d'une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, qui fait référence notamment pour l'indexation des retraites. Les chiffres de septembre, publiés mi-octobre, avaient montré un très timide ralentissement sur un an (8,2% contre 8,3% le mois précédent), et même une nouvelle accélération sur un mois, à +0,4%.
Les pensions américaines de retraite et de handicap, indexées sur le CPI, connaîtront ainsi, à partir de janvier, leur plus forte revalorisation depuis 1981, leur indice a été relevé de 8,7%, soit une hausse moyenne des versements de plus de 140 dollars par mois.
L'indice PCE de l'inflation est celui que prend en compte la banque centrale américaine (Fed), qui a pour objectif de ramener cette hausse des prix à 2%.
Priorité politique
L'inflation réduit considérablement le pouvoir d'achat des ménages, et est la priorité économique des responsables politiques.
C'est la Fed qui est à la manoeuvre pour juguler cette flambée des prix, et cela passe par un ralentissement volontaire de l'activité économique. Pour cela, la banque centrale relève son principal taux directeur, ce qui fait augmenter les taux d'intérêts des prêts pour les particuliers et entreprises.
Elle devrait décider, lors de sa prochaine réunion mardi et mercredi, d'une nouvelle hausse.
Mais cela risque de faire plonger la première économie du monde dans la récession en 2023. Car la croissance de 2,6% enregistrée par le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis au 3e trimestre 2022, après deux trimestres de contraction, pourrait n'être qu'une éclaircie temporaire.
D'autant plus que de nombreuses autres régions du monde, qui font aussi face à une forte inflation, risquent de connaître un fort ralentissement économique, voire une récession. Et que la force du dollar face aux autres monnaies est un handicap à l'export pour les entreprises américaines.