Commerce de détail Valora rafle la mise avec les CFF

ATS

25.4.2019 - 10:58

Le directeur général (CEO) du groupe bâlois Valora, Michael Mueller, a estimé que ce contrat avec les CFF assurait une base d'affaires solide pour plus de dix ans (archives).
Le directeur général (CEO) du groupe bâlois Valora, Michael Mueller, a estimé que ce contrat avec les CFF assurait une base d'affaires solide pour plus de dix ans (archives).
Source: KEYSTONE/MARCEL BIERI

Valora pourra exploiter les 262 kiosques et surfaces de proximité mis au concours par les CFF. Le détaillant bâlois a remporté l'appel d'offres de la régie pour 2021, ce qui lui permettra d'ajouter 31 sites, dans toute la Suisse, à son réseau.

Les cinq lots attribués comportent 116 kiosques et 146 surfaces de proximité, ont annoncé jeudi les CFF et Valora. Dans le détail, il s'agit de 191 magasins K Kiosk, 8 Press&Books et 32 surfaces «Avec». Le groupe bâlois exploite déjà près de 1200 magasins en Suisse, dont encore Caffè Spettacolo et Bretzelkönig. Il collabore avec les CFF depuis presque un siècle.

Les contrats de bail portent jusqu'en 2030. Les nouveaux magasins ouvriront leurs portes progressivement d'ici 2021.

«La hausse de la mobilité rend ces points de vente particulièrement attractifs», se félicite Valora. Cette attribution renforce la place de leader occupée dans les kiosques par le groupe bâlois. Elle «complète de manière optimale le mix actuel de locataires nationaux, mais aussi de plus en plus locaux et régionaux», estiment de leur côté les CFF.

Des investissements pour 60 millions de francs

Les investissements nécessaires se montent à quelque 16 millions de francs en 2019 et 44 millions en 2020. Les travaux commenceront au deuxième semestre de cette année.

Cette annonce intervient trois semaines après l'inauguration par Valora d'un nouveau concept de «superette du futur» à Zurich, soit un magasin automatisé doté des dernières technologies numériques. Cette «box» se présente comme une boutique d'environ 40 m2 achalandée d'un millier de références (boissons, snacks, fruits et légumes...), à laquelle le client accède après avoir scanné un code QR via une sorte de «clé électronique individualisée».

Une fois les emplettes scannées, le client finalise le paiement sur son smartphone. Ces épiceries robotisées doivent d'abord être testées dans un nombre restreint d'emplacements, dont un en Romandie, avant d'éventuellement essaimer dans toute la Suisse.

Accueil enthousiaste

L'annonce de l'adjudication de jeudi, peu de temps après le lancement de ce concept robotisé innovant, a suscité l'enthousiasme des investisseurs. L'action a bondi de près de 11% à l'ouverture de la Bourse suisse, avant cependant de redescendre quelque peu (+7,1% à 263 francs vers 10h30).

Les analystes ont salué la stratégie suivie par le groupe bâlois. Vontobel s'attend néanmoins à ce que les loyers des kiosques augmentent de 25% environ. Valora parle de «hausses de loyer» significatives – sans les chiffrer -, qui impactera le résultat opérationnel (Ebit) 2021 à hauteur de 15 millions de francs environ. Mais le versement d'un dividende n'est nullement compromis. Les loyers seront fixés en fonction du chiffre d'affaires, a précisé devant les médias le directeur général (CEO) du groupe bâlois Michael Mueller.

Le CEO a estimé que ce contrat avec les CFF assurait une base d'affaires solide pour plus de dix ans. «Il représente un jalon important pour le groupe», a-t-il dit.

«Cet avis est partagé, en filigrane, par l'analyste de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) Marco Strittmatter, qui parle «d'une très bonne nouvelle» avec ce contrat sur dix ans.

Dans la foulée, Valora a ajusté ses objectifs de résultats pour 2019. En raison des effets de la mise au concours, «ils se situeront dans le bas de la fourchette communiquée».

En février, Valora tablait sur une hausse du résultat opérationnel Ebit de 4%. Selon la nouvelle norme comptable IFRS, le bénéfice opérationnel alors attendu avait été évalué entre 94 et 104 millions de francs.

Le groupe Valora, qui emploie environ 15'000 personnes, a dégagé l'année dernière un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 2,1 milliards de francs et un bénéfice net de 59 millions (+2,8%).

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