Luxe Virus: chute des ventes de Kering

ATS

21.4.2020 - 18:44

Le propriétaire de l'horloger suisse Girard-Perregaux et de Gucci a fortement senti l'impact du coronavirus (archives).
Le propriétaire de l'horloger suisse Girard-Perregaux et de Gucci a fortement senti l'impact du coronavirus (archives).
Source: KEYSTONE/AP/Luca Bruno

Kering a vu ses ventes reculer de 15,4% au premier trimestre en raison de l'épidémie de Covid-19 qualifiée de «situation sans précédent» par le PDG François-Henri Pinault, qui réaffirme cependant sa «confiance dans la résilience» du groupe de luxe.

Au cours du premier trimestre, le chiffre d'affaires de Kering – qui détient notamment Gucci, Saint Laurent, Balenciaga ou Bottega Veneta – s'est établi à 3,2 milliards d'euros (3,37 milliards de francs), soit en baisse de 15,4% en données publiées et de 16,4% en organique, selon un communiqué mardi.

Le mois de mars a été «très affecté par la forte dégradation de la situation du fait des fermetures graduelles de boutiques en Europe et aux États-Unis, de l'interruption des flux touristiques et de la mise à l'arrêt partiel de notre appareil productif et logistique en fin de période», commente le groupe.

Le recul des ventes est un peu plus marqué que ce qu'avait anticipé le groupe, qui avait prévenu le 20 mars s'attendre à un repli «d'environ 13 à 14%» de ses ventes en publié, et de 15% en organique.

«Kering a fait preuve de solidité dans un contexte extrêmement difficile», a mis en avant le directeur financier Jean-Marc Duplaix lors d'une conférence téléphonique.

«Nous avons été assez proches que ce que nous avions annoncé, il y a juste eu la fermeture progressive des États-Unis et de notre outil logistique sur la dernière semaine de mars, ce qui explique ce léger décalage», a-t-il commenté.

Alors que le groupe ne donne aucune perspective pour le deuxième trimestre, M. Duplaix juge qu'il est «extrêmement difficile de faire de prévisions dans un contexte où le rythme et les modalités de réouverture des magasins, par région, ne sont pas clairement définies».

Le 20 mars, Kering avait dit s'attendre à «un chiffre d'affaires du deuxième trimestre très fortement impacté par les répercussions de l'épidémie sur les clientèles locales et les flux touristiques».

Il avait aussi indiqué prévoir une rentabilité «en recul» au premier semestre.

«Après un début d'année très prometteur, notre performance a été affectée dans les principaux marchés par la propagation rapide du Covid-19. Nous faisons tout pour assurer au mieux la continuité de nos activités et pour en préparer le redémarrage», a commenté François-Henri Pinault, cité dans le communiqué.

«Ma confiance dans l'avenir de Kering réside aussi dans la résilience et dans les valeurs de nos maisons, qui seront en position de force à l'issue de cette période d'incertitudes», ajoute M. Pinault.

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