Les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises suisses continuent de susciter le débat. Entre salaires millionnaires, bonus controversés et records financiers, voici un état des lieux des montants perçus par les patrons des principales sociétés du pays en 2024.
Sergio Ermotti (UBS) : 14,4 millions pour neuf mois de travail
Le retour de Sergio Ermotti à la tête d'UBS a été très lucratif. En 2023, il a touché 14,4 millions de francs, alors qu’il n’a occupé son poste que durant neuf mois. Ce montant a provoqué de vives réactions, y compris au sein du monde politique. Thierry Burkart, président du PLR, a dénoncé des « excès de bonus » qui nuisent à la confiance du public.
BNS : un million pour chacun des patrons
Tant le directeur sortant de la Banque nationale suisse (BNS), Thomas Jordan, que son successeur ont perçu près d’un million de francs l’an dernier. Jordan a vu son salaire progresser de 15,2 %, atteignant 997'200 francs avant son départ en septembre 2023.
Mario Greco (Zurich Insurance) : 9,88 millions en 2024
Le directeur général de Zurich Insurance, Mario Greco, a bénéficié d’une augmentation en 2024, atteignant 9,88 millions de francs. Cette hausse coïncide avec des résultats records annoncés par le groupe en février.
Julius Bär : un intérim très bien rémunéré
Le CEO ad intérim de Julius Bär, Nic Dreckmann, a perçu 5,8 millions de francs en 2024. Son entrée en fonction en février 2025 fait suite au départ de Philipp Rickenbacher. Au total, les 16 membres du comité exécutif ont vu leur rémunération bondir à 43,2 millions de francs, contre seulement 13 millions un an plus tôt, en raison de l’affaire Signa.
Glencore : Gary Nagle gagne moins qu’en 2023
À contre-courant des tendances haussières, le patron de Glencore, Gary Nagle, a vu son salaire légèrement baisser en 2024. À noter qu'il a reçu son bonus en actions.
Des écarts salariaux qui interrogent
Ces rémunérations millionnaires continuent d’alimenter les critiques, notamment sur l’écart croissant entre les plus hauts et les plus bas salaires en Suisse. Les débats sur l’encadrement des bonus et la transparence des rémunérations devraient rester au cœur des préoccupations économiques en 2024.