Télécommunications Washington s'en prend à nouveau à Huawei

ATS

15.2.2020 - 14:09

Huawei est le premier équipementier en télécommunications au monde (archives).
Huawei est le premier équipementier en télécommunications au monde (archives).
Source: KEYSTONE/AP/ANDY WONG

Le ministre américain de la défense a prévenu samedi les Européens qu'en autorisant Huawei pour construire les réseaux 5G ils risquaient de «menacer» l'OTAN. L'équipementier en télécommunications chinois est accusé d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois.

«Si nous ne comprenons pas la menace et ne réagissons pas, cela pourrait au bout du compte menacer ce qui est l'alliance militaire qui a eu le plus de succès dans l'histoire, l'OTAN», a déclaré Mark Esper lors de la conférence sur la sécurité de Munich.

Le ministre américain des affaires étrangères Mike Pompeo a, quant à lui, dénoncé le «cheval de Troie» que constitue à ses yeux l'équipementier chinois, dont l'implication dans les réseaux 5G occidentaux conduira à ses yeux à transférer les données de tous les utilisateurs au «parti communiste chinois» et aux «services secrets chinois».

Premier équipementier en télécommunications au monde, Huawei a été mis en cause, sur fond de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, par le gouvernement américain qui met en avant un risque d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois.

Liste noire

Les Etats-Unis ont appelé de nombreux pays, notamment européens, à ne pas utiliser les infrastructures Huawei pour le déploiement du nouveau réseau téléphonique 5G. Ils ont aussi placé en mai 2019 le groupe chinois sur une liste noire, obligeant de facto des entreprises américaines et résidant aux Etats-Unis à trouver d'autres fournisseurs pour leurs équipements en télécommunication.

Après le Royaume-Uni, la France envisage de donner à Huawei un accès limité au marché de la 5G, en dépit des pressions américaines et des soupçons sur la sécurité des équipements du géant chinois des télécoms.

L'Allemagne de son côté n'a pas encore fait connaître sa décision, mais sa chancelière Angela Merkel s'est déclarée en décembre «contre l'exclusion a priori d'une entreprise spécifique», tout en promettant de «tout faire pour garantir la sécurité» des infrastructures allemandes.

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