Baptême 400 personnes ont plongé au coeur des vendanges

noci1, ats

2.10.2021 - 15:29

Près de 400 personnes ont participé samedi à la première fête nationale des vendanges. Au menu: travail dans les vignes, dégustations et repas. Le tout marqué par des échanges autour de la récolte particulière de cette année.

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Un sécateur, une caisse, et un sourire aux lèvres: le public était prêt à vivre l'expérience automnale des vendanges. Après deux éditions en Valais placées sous le signe du succès en 2018 et 2019, «Au coeur des vendanges» s'est étendu pour la première fois au niveau national. Le concept? Pour 40 francs, il était possible de s'inscrire pour cette journée de découverte et de partage autour de l'univers de la vigne.

«C'est mon baptême», a lâché Henrique avec un sourire en coupant sa première grappe de raisin. Il a été accueilli au domaine du Clos du Rocher à Yvorne (VD) aux côtés de deux autres «vendangeurs d'un jour».

Léonard Pfister, oenologue pour la maison Obrist, propriétaire du domaine, les guidait pour la journée. Au total, 41 producteurs établis dans toute la Suisse (sauf le Tessin) se sont proposés d'immerger le public au milieu des vignes. Plus de 400 personnes se sont inscrites, selon Swiss Wine Promotion, organisatrice de l'événement.

Appel à la découverte du terroir suisse

Le public visé est large: les petits et les grands, les groupes d'amis ou de collègues ou encore les entreprises. «L'idée, c'est aussi de faire sortir les citadins dans les vignes pour qu'ils découvrent la richesse du terroir suisse», a précisé Océane Gex, cheffe de projet. «Nous avons sauté sur l'occasion d'avoir une communication commune et une couverture nationale», a-t-elle également ajouté.

Pour Swiss Wine Promotion, l'événement se voulait festif. Il s'agissait d'inaugurer la première journée nationale des vendanges et de célébrer «l'apothéose du travail de vigneron, le moment où tous les efforts sont récompensés», s'est réjouie Océane Gex.

Une année particulière pour la récolte

En 2021 justement, le travail a été intense pour les vignerons. Le gel du printemps, les intempéries et les attaques de champignons – tels que le mildiou – ont affecté la récolte.

Dans le canton de Vaud, les pertes se situent entre 10% et 15%. Elles varient néanmoins énormément selon les parcelles, les régions ou encore les méthodes de culture, explique François Montet, président de la Fédération vaudoise des vignerons. Si la quantité a été impactée, la qualité du raisin reste élevée. «Il y a tout pour faire un beau millésime», a-t-il rassuré.

De son côté, Léonard Pfister évoque une «année extrêmement difficile». Mais le mois de septembre a permis de «sécher les problèmes de mildiou», a-t-il expliqué à la fois poétiquement et littéralement samedi matin.

La météo capricieuse, quant à elle, a eu une incidence sur le développement des bourgeons, et donc sur le début des vendanges. C'est un calcul effectué à partir de la date de floraison du chasselas qui «donne le tempo» pour la suite, a expliqué l'oenologue.

Des vendanges retardées

La famille de vignerons-encaveurs Longet-Voruz, basée à Cully (VD), a profité de faire coïncider l'événement avec le début des vendanges, qui ont trois semaines de retard par rapport à l'année dernière. «C’est toujours un grand moment», s'est réjouie Patricia Longet, impatiente de «faire connaître le métier et tout ce qui s'y réfère.»

Le «gros boom» des vendanges devrait avoir lieu le 6 octobre, selon François Montet. «Pendant des années, on a pris l'habitude de vendanger très tôt. Là, on est revenu à une situation normale», précise-t-il.

Il faudra attendre trois semaines pour établir le bilan de la récolte. Pour en déguster le résultat, le calendrier viticole impose d'attendre encore plus de temps.