Le président du Turkmenistan Gourbanguly Berdymoukhamedov en costume traditionnel chevauche un étalon à l'occasion de la Journée du cheval d'Achkhabad le 28 avril 2018.
Le président du Turkménistan Gourbanguly Berdimoukhamedov présente un berger turkème, un chien connu localement sous le nom d'Alabai, lors d'une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine dans la station russe de Sotchi.
Le président russe Vladimir Poutine (gauche) et son homologue turkmène Gourbanguly Berdymoukhamedov (gauche) à Achkhabad le 11 octobre 2019
A cheval, au bowling, à la guitare: un jour dans la vie du président turkmène
Le président du Turkmenistan Gourbanguly Berdymoukhamedov en costume traditionnel chevauche un étalon à l'occasion de la Journée du cheval d'Achkhabad le 28 avril 2018.
Le président du Turkménistan Gourbanguly Berdimoukhamedov présente un berger turkème, un chien connu localement sous le nom d'Alabai, lors d'une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine dans la station russe de Sotchi.
Le président russe Vladimir Poutine (gauche) et son homologue turkmène Gourbanguly Berdymoukhamedov (gauche) à Achkhabad le 11 octobre 2019
Il multiplie les strikes au bowling, enseigne la gym ou enregistre de la musique avec son petit-fils: la télévision d'Etat turkmène n'a d'yeux que pour le président Gourbanguly Berdymoukhamedov, qui cultive un puissant culte de la personnalité.
Dans l'émission d'informations de dimanche, presque tous les sujets lui sont consacrés: il chapeaute des projets de construction devant des responsables prenant soigneusement note de chaque consigne, puis pose en faisant du cheval à l'hippodrome avant de monter dans son 4X4 Mercedes blanc pour aller démontrer ses talents sportifs devant un public attentif.
Au bowling, il ne rate pas une quille, au basket, il marque sans difficulté. Puis à la gym, il enseigne la souplesse à des responsables gouvernementaux. Des mises en scènes qui ne sont pas sans rappeler certaines des apparitions de son homologue russe Vladimir Poutine.
Puis vient le sujet phare de l'émission : près de sept minutes montrant le président turkmène dans un studio d'enregistrement avec son petit-fils Kerim. A la guitare, à la batterie puis au piano, il compose un morceau le regard dissimulé derrière des verres fumés et un sourire béat sur le visage.
La télévision Watan Habarlary a salué une chanson «lumineuse et mélodique» avec une «saveur intense et un son moderne et profond». «Cet exemple de dialogue entre les générations est important pour le développement harmonieux et l'éducation esthétique de la jeunesse turkmène», lance-t-elle.
Les performances médiatiques de Gourbanguly Berdymoukhamedov sont fréquentes au Turkménistan, l'un des pays les plus reclus et autoritaire au monde.
Ces dernières années, il a notamment composé un rap patriotique avec son petit-fils, interprété à la télévision une chanson de Noël invitant ses concitoyens à «jouer la mélodie de l'amour» ou encore démontré ses talents en abattant des cibles au pistolet tout en pilotant un vélo.
M. Berdymoukhamedov est arrivé au pouvoir en 2006 après le décès de son fantasque prédécesseur, Saparmourat Niazov, qui avait fait ériger une statue dorée à son effigie qui tournait sur elle-même pour suivre le mouvement du Soleil.
Si l'actuel président turkmène est revenu sur certaines des décisions les plus incongrues de Niazov, il a mis en place son propre culte de la personnalité.
Il bénéficie ainsi d'une statue en or à son effigie dans la capitale Achkhabad et maintient le contrôle quasi absolu du pouvoir sur les médias et la société civile.
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