Accident mortel Un chef de piste de Téléverbier devant la justice

zd, ats

13.4.2022 - 10:12

Un chef de piste du domaine skiable de Téléverbier SA comparaît mercredi devant la justice. L'homme doit répondre d'homicide par négligence après le décès, il y a plus de sept ans, d'une skieuse italienne de 24 ans qui avait violemment percuté une corde de sécurité. Son employeur est également visé.

En 2014, la jeune femme qui portait un casque skiait avec sa famille à Verbier, avant de percuter une corde de sécurité. (image d'illustration)
En 2014, la jeune femme qui portait un casque skiait avec sa famille à Verbier, avant de percuter une corde de sécurité. (image d'illustration)
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En 2014, la jeune femme qui portait un casque skiait avec sa famille à Verbier (VS). En voulant rejoindre un télésiège, elle a percuté au niveau du thorax et du cou une corde de sécurité jaune et noire tendue entre deux poteaux de bois matelassés. La malheureuse a ensuite heurté lourdement le sol avec sa tête. Héliportée, elle est décédée quelques heures plus tard des suites de ses blessures à l'hôpital de Sion.

Cette corde, tendue à une hauteur de 1m10 et sur une longueur de 9,3 mètres et qui signalait tant le périmètre de sécurité que le bord de la piste, était dépourvue de fanions ou autres drapeaux de signalisation. Elle était disposée au pied d'une pente dotée d'une inclinaison d'environ 35% (piste rouge). Selon l'acte d'accusation, la skieuse ne pouvait donc pas déceler sa présence à temps.

Pour le ministère public, l'accusé, en tant que chef de piste en charge de s'assurer de la sécurisation de tous les obstacles présentant un danger sur et aux abords directs des pistes de ski du domaine skiable, a failli à sa mission.

Prévenu subsidiaire

Si le tribunal devait retenir que l'employé n'était pas, au sein de Téléverbier SA, la personne chargée d'identifier les dangers sur le domaine, le ministère public estime que l'employeur doit pouvoir être tenu pour responsable puisque «l'impossibilité d'identifier une personne physique responsable au sein de l'entreprise est due au manque d'organisation au sein de Téléverbier SA», lit-on dans l'acte d'accusation.