ValaisAccusé de maltraitance, l’EMS de Saxon blanchi par la justice
zd, ats
5.1.2023 - 13:34
Accusé de maltraitance à l'encontre de ses résidents en 2020, un EMS à Saxon (VS) a été blanchi par la justice et l'administration cantonale. Le dossier n'est toutefois pas totalement clos: le dénonciateur, à l'origine de l'affaire, est sous le coup de plusieurs plaintes.
zd, ats
05.01.2023, 13:34
05.01.2023, 13:35
ATS
L'affaire a éclaté en août 2020 à la suite du témoignage d'un ancien infirmier du centre dans l'émission Mise au point de la RTS. Le département valaisan de la santé a alors déposé une plainte pénale contre inconnu pour faire «toute la lumière» sur les faits. Une procédure administrative a été menée en parallèle.
L'enquête pénale a abouti à une ordonnance de classement du Ministère public en novembre 2022. Dans la foulée, l'enquête administrative, qui a abouti à la même conclusion, a également été classée, indique jeudi le département de la santé à Keystone-ATS, confirmant une information du Walliser Bote et du Nouvelliste.
«Ces résultats montrent que les prestations de l'EMS étaient irréprochables et qu'aucune maltraitance n'y a eu lieu», réagit auprès de Keystone-ATS Stéphane Jordan, l'avocat de Tertianum, propriétaire de l'établissement médico-social. Ces conclusions étaient attendues et nous sommes totalement satisfaits que la justice les confirme au terme d’une enquête approfondie, ajoute-t-il.
A l'origine de cette affaire, des courriers d'un infirmier et de plusieurs collègues envoyés au début de l'été 2020 aux autorités cantonales pour dénoncer des mauvais traitements, liés au manque de personnel durant la pandémie, rappelle l'avocate de l'infirmier Marie Mouther.
Sans réponse, l'homme témoigne à la télévision. Il y évoque alors un résident au visage ensanglanté sur son lit et un délai injustifié avant d'appeler une ambulance, parle de personnes laissées sans boire ni manger et montre des photos de bleus et de blessures.
Plusieurs plaintes
Au niveau pénal, l'affaire n'est toutefois pas entièrement terminée. L'infirmier est lui-même au coeur d'une enquête. L'EMS l'accuse notamment d'avoir voulu induire la justice en erreur, de faux dans les titres, de faux dans les certificats, de délit à la loi sur la santé et de calomnie aggravée.
Dans ce volet, «l'instruction suit son cours. Mon client devrait être entendu au printemps 2023», relève Marie Mouther. Corollaire, il doit aussi faire face à une plainte déposée par l'Université de Florence, après que celle-ci a appris qu'il s'était créé un faux certificat provenant de son établissement. La Croix-Rouge helvétique qui gère le Registre national des professions de la santé, dans lequel il s'était fait inscrire, a aussi porté plainte.