Affaire PPDA L'ex-patron de TF1 comprend «la souffrance» des accusatrices

AFP

10.5.2022 - 23:09

L'ancien patron de TF1 Nonce Paolini comprend «la souffrance» des femmes qui accusent l'ex-présentateur Patrick Poivre d'Arvor d'agression sexuelle et de viols, et assure ne pas avoir été au courant au moment des faits présumés, dans une émission diffusée mardi soir par Mediapart.

«Je veux leur dire que leur souffrance ne peut laisser indifférent personne et en particulier moi, ni comme homme, ni comme ancien dirigeant», déclare-t-il dans le cadre d'une émission qui réunit de manière inédite 20 femmes ayant témoigné devant la justice contre PPDA.

«J'espère qu'elles pourront obtenir la possibilité que leur affaire soit revue par la justice», poursuit M. Paolini, qui s'exprime pour la première fois depuis le lancement de l'affaire en février 2021. Les faits présumés s'étalent des années 1980 aux années 2000.

A l'époque, «évidemment on ne le savait pas. Si on l'avait su, on aurait pris les dispositions qui s'imposaient et moi le premier», ajoute M. Paolini. Si cela avait été su, «des sanctions auraient été prises», affirme-t-il. «On ne pouvait pas remettre en cause la réputation d'une entreprise comme celle-là, cotée en Bourse, cotée au CAC 40. C'était un risque inconsidéré», a-t-il dit.

PPDA conteste

Il «conteste toute violence, sexuelle ou non, à l'égard des femmes qui l'ont accusé», d'après les propos de son avocat rapportés par le site d'investigation en ligne.

Dix-sept femmes ont porté plainte contre PPDA, dont huit pour viol. Seize d'entre elles, dont les plaintes ont été classées en juin pour prescription, sont actuellement visées par une plainte de PPDA pour «dénonciation calomnieuse».

Au total, au moins 27 femmes ont témoigné contre PPDA dans la presse ou devant la justice, dont deux mineures au moment des faits présumés.