Alertes à la bombeCinq élèves ont été exclus de leur école
gsi, ats
21.4.2021 - 09:50
Les premières sanctions sont tombées dans la vague de fausses alertes à la bombe dans les établissements vaudois de formation. Sur les 19 enquêtes ouvertes depuis janvier, quatre ont été bouclées avec l'implication de cinq apprentis, qui ont été exclus de leur école.
Keystone-SDA, gsi, ats
21.04.2021, 09:50
21.04.2021, 10:51
ATS
Les quatre enquêtes résolues concernent des fausses alertes à Lausanne à l'Ecole professionnelle commerciale (EPCL) et au Centre d'orientation et de formation professionnelles (COFOP) ainsi qu'au Centre d'enseignement professionnel de Morges (CEPM). Le quatrième cas porte sur le collège de Chavannes-près-Renens où les auteurs s'étaient spontanément annoncés, annonce mercredi un communiqué commun de la police et du Département vaudois de la formation.
Les personnes impliquées ont avoué. Il s'agit de deux femmes de 19 et 24 ans, ainsi que de trois hommes âgés entre 20 et 21 ans. Trois des apprentis ont été libérés cette semaine après presque un mois de détention, les deux autres restant incarcérés. Un sixième suspect est également toujours détenu pour un cas qu'il conteste.Les directions des écoles concernées ont prononcé une exclusion définitive de ces cinq élèves, soit la sanction maximale prévue par la Loi vaudoise sur la formation professionnelle.
3 à 4 ans et demi de prison encourus
«Ces exclusions sanctionnent un comportement inacceptable qui nuit gravement au bien commun qu'est la formation et ont pour but de garantir le bon déroulement de l'enseignement pour l'ensemble des élèves et des employés des lieux de formation vaudois», indique le communiqué. Les écoles précisent toutefois qu'elles pourraient réexaminer les cas, notamment si des faits nouveaux étaient invoqués.
Les responsables de ces fausses alertes risquent également gros face à la justice. Ce délit est passible d'une peine de prison de 3 ans au plus, voire jusqu'à 4 ans et demi si l'auteur est impliqué dans plusieurs cas.
Autres délits
Entre le 27 janvier et le 20 avril, la police est intervenue à 19 reprises dans diverses écoles vaudoises. Des instructions pénales ont été ouvertes par les ministères publics de Lausanne et de La Côte. Une task-force de 12 enquêteurs, issus des polices vaudoise et lausannoise, a été montée. Ces policiers travaillent de concert dans des locaux communs.
Leurs différentes mesures d'enquête (analyse des éléments techniques, auditions, recherches téléphoniques) ont permis de résoudre les premiers cas. La police signale que les investigations ont aussi permis de mettre en évidence d'autres délits commis par une partie des personnes arrêtées, dont des affaires de vols, recel, pornographie, stupéfiants et infractions graves à la loi sur la circulation routière.