Ventes de poupées sexuelles AliExpress également signalé à la justice française

Alix Maillefer

3.11.2025

La direction générale de la Répression des fraudes a annoncé lundi avoir saisi le procureur de la République après avoir «constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress», deux jours après avoir signalé le même type de ventes sur la plateforme Shein.

L'affaire sort deux jours après la m'eme accusation pour Shein (archives).
L'affaire sort deux jours après la m'eme accusation pour Shein (archives).

La «description» et la «catégorisation» de ces poupées sur le site «permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus», écrit la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes dans son communiqué, précisant avoir «élargi ses investigations à d'autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français», sans donner d'autres noms.

«Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance», a indiqué AliExpress dans un communiqué transmis à l'AFP lundi, après que RMC avait révélé la vente de ce type de produits sur la plateforme asiatique.

Outre la vente de poupées sexuelles à caractère pédopornographiques, la DGCCRF a également constaté la commercialisation de «plusieurs contenus pornographiques» sur AliExpress et «d'autres plateformes», et ce sans «aucune mesure de filtrage» pour en limiter l'accès.

«Là encore, en l'absence de mesure de filtrage efficace visant à protéger les mineurs, la loi prévoit des peines d'amende pouvant aller jusqu'à 3 ans de prison et 75.000 euros d'amende», avertit la DGCCRF dans son communiqué.

«L'ensemble de ces faits a été porté à l'attention des plateformes concernées et signalé au procureur de la République et à l'Arcom», régulateur compétent en la matière, ajoute la Répression des fraudes.