Accusé de complicité de 3322 meurtres Un ancien gardien de camp nazi décède juste avant son procès

Un ancien gardien du camp de concentration nazi de Sachsenhausen, menacé d'un procès, est décédé avant de répondre devant un juge des accusations de complicité de meurtres dans plus de 3300 cas, a annoncé mercredi la justice allemande.

Keystone-SDA

30.04.2025, 17:55

ATS

Le tribunal de Hanau (ouest) a fait état du décès de ce centenaire dont il n'a pas révélé l'identité, intervenu «de manière inattendue» le 2 avril. La procédure devrait donc se terminer par un non lieu.

L'accusé, un ancien gardien SS du camp nazi de Sachsenhausen, au nord de Berlin, était inculpé par le parquet de Giessen depuis l'été 2023 de complicité de meurtres dans 3322 cas, entre 1943 et 1945. Selon des médias allemands, l'homme s'appelait Gregor Formanek.

Mais la procédure a connu des rebondissements. En février 2024, un expert a estimé que l'homme n'était plus en état d'être jugé en raison de son état physique et mental.

La chambre des mineurs du tribunal de Hanau – l'homme était âgé de moins de 21 ans au moment des faits lui étant reprochés – avait alors refusé d'ouvrir un procès.

Expertise pas retenue

Mais la décision avait été annulée par la Cour d'appel de Francfort en décembre suite aux recours du parquet au motif que l'expertise médicale obtenue de cet homme alors âgé de 100 ans n'était pas suffisante pour évaluer de manière fiable son incapacité à être jugé.

Entre 1936 et 1945, quelque 200'000 personnes, principalement des opposants politiques, des juifs et des homosexuels, ont été incarcérées au camp de Sachsenhausen.

Des dizaines de milliers d'entre elles ont péri, victimes principalement d'épuisement dû au travail forcé et aux cruelles conditions de détention.