Les Pâquis Amende de 2000 francs pour le bitume dégrappé

za, ats

30.12.2022 - 12:56

Les organisateurs du dégrappage d'une bande de bitume dans une rue des Pâquis le 22 juin ont reçu une amende de 2000 francs de la Ville de Genève. En cause: le non-respect des conditions d'autorisation pour l'utilisation du domaine public.

Les organisateurs du dégrappage d'une bande de bitume dans une rue des Pâquis le 22 juin ont reçu une amende de 2000 francs de la Ville de Genève. Leur action visait à alerter sur l'importance de la végétalisation des rues pour lutter contre les îlots de chaleur (illustration).
Les organisateurs du dégrappage d'une bande de bitume dans une rue des Pâquis le 22 juin ont reçu une amende de 2000 francs de la Ville de Genève. Leur action visait à alerter sur l'importance de la végétalisation des rues pour lutter contre les îlots de chaleur (illustration).
ATS

Keystone-SDA, za, ats

L'amende a été adressée par le Service municipal de l'espace public, a indiqué vendredi Thibault Schneeberger, confirmant une information de la Tribune de Genève. Coordinateur romand d'Actif-Trafic, il précise que l'association ne devrait pas la contester, préférant se concentrer sur des projets concrets de végétalisation du quartier, comme le préconisait l'action menée avec l'Association des habitants des Pâquis (Survap).

La Ville de Genève s'est appuyée sur un rapport indépendant établi par Christine Junod, ex-magistrate de l'ordre judiciaire. Lorsqu'il l'a rendu public fin août, le Conseil administratif a indiqué vouloir aussi facturer aux organisateurs les frais de remise en état du domaine public, estimés à 3802 francs. Selon M. Schneeberger, les associations n'ont pas encore reçu de demande dans ce sens.

Vive polémique

D'après le rapport, la permission d'utilisation du domaine public demandée par l'association Actif-Trafic était «sciemment» incomplète, «en omettant de mentionner l'intention de dégrapper et de planter un arbre.» Il précise que les représentants des associations ne pouvaient pas se référer à des propos tenus oralement.

Ils ne pouvaient pas non plus obtenir l'aval de la magistrate Frédérique Perler, en charge de l'aménagement et non de l'espace public. Selon la version des faits donnée en juin par l'exécutif, il y a eu un malentendu entre l'élue verte et les activistes. La première a entendu qu'ils renonçaient à planter un arbre, alors que les seconds ont compris qu'il était acceptable de creuser de manière moins profonde.

Cette affaire a suscité une vive polémique lors d'un été caniculaire. Elle a fait l'objet d'une séance extraordinaire du Conseil municipal. Le Conseil administratif a transmis le rapport au procureur général et au conseiller d'Etat Thierry Apothéloz, en charge des affaires communales.