Attaque d'Annecy Le suspect souffrait d'une grave dépression, selon sa mère

ATS

8.6.2023 - 22:56

Le Syrien, qui a attaqué jeudi au couteau de jeunes enfants à Annecy, avait servi dans l'armée syrienne et souffrait de grave dépression, selon sa mère qui vit aux Etats-Unis.

La police française sur les lieux de l'attaque au couteau à Annecy. 
La police française sur les lieux de l'attaque au couteau à Annecy. 
KEYSTONE

8.6.2023 - 22:56

Sa mère, qui vit aux Etats-Unis depuis dix ans, a confié être «en état de choc» depuis qu'elle a été informée du rôle de son fils dans l'attaque, qui a fait six blessés, dont quatre enfants de 22 à 36 mois.

Le jeune homme, un chrétien qui avait servi dans l'armée syrienne, a quitté son pays en 2011 au début de la guerre civile, a raconté sa mère. Entré clandestinement en Turquie, il y a rencontré sa future épouse, une compatriote, et le couple s'est ensuite installé en Suède.

Le refus par la Suède de le naturaliser «l'a rendu fou»

Selon sa mère, il souffrait d'une «grave dépression» et les refus par la Suède de le naturaliser ont aggravé son état. «Il a demandé la nationalité, il a eu un rejet», a priori parce qu'il a fait l'armée syrienne, a-t-elle poursuivi: «ça l'a probablement rendu fou».

«Lui ne m'a rien dit. C'est ma belle-fille qui m'a dit ça», a-t-elle précisé. «Elle disait qu'il n'était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler...»

La quinquagénaire a précisé que le couple avait une petite fille âgée d'environ trois ans, qui est restée en Suède avec sa mère.

De nombreux Syriens, dont une importante communauté chrétienne, se sont réfugiés en Suède en fuyant la guerre dans leur pays à partir de 2011. Jugeant les arrivées trop importantes, le gouvernement suédois de l'époque avait durci les conditions d'asile peu après la crise migratoire de 2015.

ATS