Sciences Australie: la doyenne présumée des araignées tuée par une guêpe

AFP

30.4.2018 - 10:41

Photo prise le 1er janvier 2016, et obtenue le 30 avril 2018 auprès de l'Université Curtin de Perth, de la plus vieille araignée connue au monde, décédée à l'âge de 43 ans
Photo prise le 1er janvier 2016, et obtenue le 30 avril 2018 auprès de l'Université Curtin de Perth, de la plus vieille araignée connue au monde, décédée à l'âge de 43 ans
Source: Curtin University/AFP/Archives

La plus vieille araignée connue au monde est morte en Australie à l'âge vénérable de 43 ans, ont annoncé des chercheurs, précisant que la doyenne présumée avait succombé à une piqûre de guêpe.

Cette gaius villosus, une araignée du sous-ordre des mygalomorphae, a largement dépassé le précédent record qui était détenu par une tarentule mexicaine de 28 ans, selon l'étude publiée par le Pacific Conservation Biology Journal.

L'araignée n'est cependant pas morte de son grand âge, mais en raison d'une piqûre de guêpe, ont indiqué les chercheurs à l'AFP.

Nommée "numéro 16", elle aura permis aux scientifiques d'en savoir davantage sur le comportement d'une araignée qui se trouve sur tout le territoire australien, y compris dans les jardins particuliers.

"A notre connaissance, c'est le spécimen d'araignée le plus ancien à avoir été suivi et sa longue existence nous a permis d'en savoir davantage sur le comportement des araignées fouisseuses et la dynamique des populations", a déclaré la chercheuse Leanda Mason, de l'Université Curtin de Perth, dans l'Etat d'Australie-Occidentale.

Numéro 16 avait été découverte en 1974 lors du lancement d'une étude sur les araignées fouisseuses (qui creusent un terrier) dans le centre de la région de Wheatbelt par la spécialiste australienne des araignées Barbara York Main, aujourd'hui âgée de 88 ans.

"Au travers des recherches détaillées de Barbara, nous avons été en mesure de déterminer que la longévité des araignées fouisseuses est due à leur cycle biologique, et notamment à la façon dont elles vivent dans des zones de brousse non défrichées, à leur nature sédentaire et à leur métabolisme faible", a déclaré Mme Mason.

Numéro 16 était étudiée dans son habitat naturel. Les araignées fouisseuses femelles passent l'essentiel de leur vie dans ou à proximité du même terrier. Les chercheurs avaient marqué son terrier et l'observaient très régulièrement.

L'étude a également permis de mieux comprendre les menaces humaines qui pèsent sur l'espèce, notamment le réchauffement climatique et la déforestation.

Les araignées fouisseuses vivent généralement entre cinq et 20 ans. Elles ne constituent pas une menace majeure pour l'homme mais leur morsure peut être douloureuse.

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