36 mois de prisonIl a obtenu illégalement 3,5 millions de francs de crédits Covid
fn, ats
17.6.2021 - 17:06
L'ancien propriétaire des cabinets de médecins de famille «Mein Arzt» ("Mon médecin") a été condamné jeudi par le tribunal de district de Bülach (ZH) pour escroquerie aux crédits Covid. L'Autrichien de 47 ans écope de 36 mois de prison, dont 10 ferme, et d'une expulsion du territoire suisse pendant cinq ans.
fn, ats
17.06.2021, 17:06
ATS
Devant le tribunal, le prévenu a reconnu les faits. Il voulait empêcher la fermeture des cabinets qui avaient des difficultés financières. Le procès s'est déroulé selon une procédure accélérée.
L'accusé n'a pas utilisé à des fins privés les 3,5 millions de francs obtenus illégalement en tant que crédits Covid, a déclaré le président du tribunal. L'argent est allé exclusivement dans les caisses de la chaîne de cabinets médicaux. «Il a essayé de sauver les cabinets», mais la méthode utilisée était illégale.
Chiffres inventés
L'accusé a obtenu 22 crédits Covid pour un montant total de 3,5 millions de francs. Il a inventé des chiffres dans les demandes de crédits adressées à Credit Suisse. Sur la base des chiffres réels, il n'aurait reçu que 690'000 francs.
L'Autrichien a reconnu avoir inventé les chiffres. «Je voulais juste éviter un désastre. Je ne voulais faire de mal à personne», a-t-il déclaré. Au printemps 2020, lors du premier confinement, les trois quarts de ses patients ne sont plus venus dans les cabinets de sa chaîne.
Cabinets fermés
«Fermer n'était pas une option», car il y avait 25% des patients qui avaient encore absolument besoin d'un médecin, a expliqué l'accusé. Lorsque la fraude a été découverte, les cabinets ont fermé et les patients se sont retrouvés devant des portes closes. Le prévenu s'est enfui. Il a finalement été arrêté en Italie.
L'Autrichien est en prison depuis octobre 2020. Comme il ne doit purger que dix mois de prison ferme, il sera libéré à la fin du mois de juillet. Il aura alors exactement cinq jours pour quitter la Suisse.
La Confédération attend toujours le remboursement des fonds obtenus illégalement. Sur les 3,5 millions, le prévenu n'a pu rembourser que 300'000 francs.