Ravages de l'ouragan Hélène Biden et Harris vont constater les dégâts dans le sud-est américain

ATS

2.10.2024 - 09:07

Des Etats sinistrés, et décisifs sur le plan électoral: Joe Biden et Kamala Harris vont mercredi dans le sud-est des Etats-Unis pour se rendre compte des ravages de l'ouragan Hélène, dont Donald Trump a d'ores et déjà fait un sujet de bataille politique.

Des maisons et des véhicules endommagés par une crue soudaine causée par l'ouragan Helene gisent sur le bord d'une route près de la rivière Swannanoa, mardi 1er octobre 2024, à Swannanoa, N.C. (AP Photo/Mike Stewart)
Des maisons et des véhicules endommagés par une crue soudaine causée par l'ouragan Helene gisent sur le bord d'une route près de la rivière Swannanoa, mardi 1er octobre 2024, à Swannanoa, N.C. (AP Photo/Mike Stewart)
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Le président démocrate se rendra en Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis, où il effectuera un survol en hélicoptère de zones particulièrement touchées, autour de la localité d'Asheville.

Il ira aussi au centre de commande des opérations de secours, dans cet Etat qui déplore le plus grand nombre de victimes, plus de 70.

Joe Biden se déplacera la même journée dans l'Etat voisin de Caroline du Sud, où au moins 36 décès ont été recensés. Le président échangera sur place avec des secouristes et des responsables locaux.

La vice-présidente et candidate démocrate met elle le cap sur la Géorgie, également sévèrement frappée par cette catastrophe naturelle de très grande ampleur.

L'ouragan Hélène a fait 155 morts, selon un bilan provisoire, et provoqué des dégâts considérables, dus à des inondations soudaines et dévastatrices.

Dans le sud du massif des Appalaches, des habitants se sont trouvés coupés du monde.

«Pas réactifs»

A Asheville, des quartiers entiers ont été réduits en ruines. Faute d'accès par la route, les autorités envoient secours, eau et denrées alimentaires par les airs.

A un mois de l'élection présidentielle, qui s'annonce extrêmement serrée, le républicain Donald Trump s'est immédiatement emparé du sujet, pour fustiger l'action du président démocrate et de sa rivale dans la course à la Maison Blanche.

L'ancien président s'est rendu dès lundi à Valdosta, une commune sinistrée de Géorgie, où il s'est adressé à la presse devant un bâtiment partiellement détruit, coiffé de son habituelle casquette rouge.

«L'Etat fédéral n'est pas réactif», a fustigé le candidat républicain, après avoir accusé plus tôt le gouvernement et les autorités démocrates de Caroline du Nord de «ne pas aider délibérément les gens dans les zones républicaines».

«Il ment», a rétorqué un Joe Biden virulent. «Ce qui me met en colère (c'est qu'il) sous-entend que nous ne faisons pas tout ce qui est possible. (...) C'est faux et c'est irresponsable».

Le président a balayé les critiques des républicains sur sa gestion de la crise, en assurant qu'il avait travaillé sans relâche, même s'il passait le week-end dans sa maison de plage du Delaware.

Campagne

«J'ai passé au moins deux heures au téléphone hier, de même que la veille», a-t-il rétorqué, assurant que les autorités fédérales seraient «là aussi longtemps que nécessaire». Joe Biden répète ne pas s'être déplacé plus tôt pour ne pas perturber des opérations de secours déjà difficiles.

Kamala Harris a de son côté écourté un déplacement de campagne dans le sud-ouest des Etats-Unis pour revenir à Washington et elle a bouleversé son programme de la semaine pour aller en Géorgie.

Lors d'une visite lundi dans les locaux de l'agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles, la FEMA, elle a estimé que «des moments comme celui-ci nous rappellent que ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous sépare».

Selon un sondage mené entre le 25 et le 29 septembre par l'université Quinnipiac, c'est-à-dire un peu avant et pendant l'ouragan Hélène, Donald Trump serait en avance sur Kamala Harris en Géorgie (50% des intentions de vote contre 44%).

Il aurait aussi l'ascendant, mais moins nettement, sur la démocrate en Caroline du Nord (49% contre 47%).

ATS