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Guanziroli au tribunal Braquage à Zurich: où est le troisième homme, où est le butin?

Tout s’est passé très vite ce samedi-là, il y a trois ans. L’homme est entré tout sourire dans une bijouterie à Zurich. Quelques minutes plus tard, il s’est échappé avec deux complices et un butin de plusieurs millions de francs. Ce braquage digne du cinéma lui vaut désormais un passage au tribunal.
Le procès aura lieu ce vendredi devant le tribunal de district de Zurich. Le parquet a inculpé le Bosnien désormais âgé de 31 ans pour brigandage, vol de véhicule et infraction à la loi sur les armes. Pour le ministère public, il est clair qu’en exécutant son crime, l’homme a fait preuve d’une forte énergie criminelle et n’avait pas peur de se montrer violent envers ses victimes.
Ainsi, l’acte d’accusation que «Bluewin» s’est procuré se lit comme un script pour le prochain grand blockbuster hollywoodien dans la lignée d’«Ocean’s Eleven». En effet, le Bosnien et ses deux complices à Zurich ont agi de manière aussi méthodique que Danny Ocean (George Clooney) pour dévaliser un casino à Vegas.
Deux mois de planification
Le trio rallie déjà Zurich deux mois avant de passer à l’acte. Les trois hommes y logent dans un appartement à proximité de la bijouterie. Comme on l’a appris plus tard, le prévenu a été libéré de prison à Vienne quelques jours seulement avant de partir en Suisse. Il est contraint d’exécuter le braquage à Zurich, comme il le précisera plus tard. Selon ses propres dires, il doit 33 000 francs à son commanditaire.
A peine arrivés en Suisse, les hommes lancent leur entreprise criminelle. Ils effectuent une reconnaissance de la bijouterie sur la Rämistrasse. Seulement de l’extérieur, pour commencer. Pour voir à quoi ressemble l’intérieur du local, ils se tiennent aux aguets le soir, de l’autre côté de la rue. En effet, dans l’obscurité, il est plus facile de scruter les locaux avec la lumière allumée.
Une semaine avant le braquage, le prévenu pénètre dans la boutique. Il sonne à la porte et dit au personnel des ventes qu’il cherche un cadeau de Saint-Valentin pour sa fiancée. Pendant 30 minutes, on lui présente des boucles d’oreilles et des bagues. Il réserve ensuite deux articles. Il reviendra la semaine prochaine pour les retirer, dit-il à la vendeuse avant de s’éclipser.
Un tour de passe-passe pour le véhicule de fuite
La fuite a également été méticuleusement planifiée par la troupe. Ou plutôt, par l’organisation criminelle pour laquelle ils commettent le braquage. Quelques semaines auparavant, un inconnu souhaitant vendre sa BMW 118d se présente chez un fournisseur allemand. L’acheteur potentiel présumé indique qu’il veut acquérir la voiture et demande donc par courrier une copie du permis de circulation.
Sur la base des données du véhicule, le gang vole de force une voiture du même type à Milan. Dans un atelier, un transpondeur de clé est programmé, le numéro d’identification du véhicule est poncé sur la voiture et la plaque d’immatriculation falsifiée du véhicule allemand est posée. Il existe ainsi un doublon identique au modèle immatriculé en Allemagne.

Cheveux teints et fausses lunettes
Et c’est précisément ce véhicule que le trio utilise pour son braquage à Zurich. Les hommes l’utilisent pour la reconnaissance de la bijouterie. Ils quittent la route qu’ils veulent emprunter après le braquage – et relèvent le temps. En effet, la voiture falsifiée ne doit être vue que sur les premiers kilomètres.
Pour poursuivre leur fuite, un deuxième véhicule les attend à proximité. En outre, les hommes changent d’apparence. Le prévenu, qui a teint ses cheveux dans un ton rouge, enfile de fausses lunettes.

La troupe finit par passer à l’action. Ce samedi-là, le Bosnien sonne vers midi à la porte de la bijouterie. Il est immédiatement autorisé à entrer, le responsable croyant qu’il souhaite retirer les bijoux qu’il a réservés.
Un premier complice sonne également et le client supposé est admis. C’est alors que le Bosnien dégaine le pistolet qu’il a apportée – vraisemblablement un modèle de la marque CZ – et la pointe contre le dos du responsable. Il le force à s’allonger sur le sol.
C’est à ce moment-là que le troisième voleur entre dans la boutique. Contrairement à ses complices, cet homme est complètement cagoulé. Sur les enregistrements vidéo exploités plus tard par la police, il ne peut pas être identifié.

Les hommes s’emparent des clés. Ils dévalisent toutes les vitrines et le coffre-fort au deuxième étage. Au bout de quelques minutes, ils sortent de la boutique et mettent les gaz au volant de la voiture de fuite, emportant avec eux 3,5 millions de francs en montres et bijoux.

Plus tard, la police a découvert la BMW seulement deux kilomètres plus loin, dans une cour.

Et ici aussi, les coupables ne laissent rien au hasard. Ils vident un extincteur partout dans l’intérieur du véhicule pour détruire leurs traces dans ce dernier.
Au départ, le trio semble alors s’en être tiré après le braquage. Ce n’est qu’un an après que le prévenu s’est vu passer les menottes. Faisant l’objet d’un avis de recherche international, il a pu être interpellé en Bosnie en août 2017 et extradé vers la Suisse.
Peine anticipée
Son complice a eu moins de chance. Les enquêteurs l’ont pris dans leurs filets quelques semaines seulement après les faits. Il a été arrêté en mars 2016 alors qu’il quittait la Suisse. A ce jour, seule la trace du troisième homme n’a pas été retrouvée.
Le parquet, qui a ouvert des procédures distinctes contre les deux hommes, est convaincu de la culpabilité du prévenu. Par son comportement, le Bosnien a également «manifesté son caractère particulièrement dangereux». L’homme purge déjà actuellement une peine anticipée au sein de l’établissement pénitentiaire de Pöschwies.
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