Escroquerie Businessman zougois berné par un faux prince

ATS

10.7.2019 - 17:59

L'homme d'affaires zougois s'est laissé berner par les déclarations et les documents falsifiés du faux prince saoudien (photo symbolique).
L'homme d'affaires zougois s'est laissé berner par les déclarations et les documents falsifiés du faux prince saoudien (photo symbolique).
Source: KEYSTONE/AP/JOHN MOORE

Un homme d'affaires zougois a vu disparaître une grande partie de sa fortune en investissant plus de 5 millions de dollars dans des sociétés soi-disant gérées par un escroc. Le malfaiteur se faisait passer pour un prince saoudien.

Ancien membre de la direction générale d'une multinationale sise en Suisse, le Zougois âgé de 60 ans a informé un tribunal de Miami, qui a condamné l'escroc à 18 ans de prison, comment l'accusé l'avait trompé. Le Blick a révélé le cas mercredi en se basant sur la prise de position écrite adressée par l'homme d'affaires à la justice américaine. Keystone-ATS en détient la copie.

Présenté par une banquière

A la recherche d'un nouvel employeur, le sexagénaire avait été présenté à l'escroc par une banquière d'investissement de Londres. L'escroc se présentait comme «Son altesse royale le Sultan Bin Khalid Al Saud». Après un contact téléphonique en 2016, l'homme d'affaires zougois le rencontre personnellement en 2017 à Miami.

L'escroc fait alors étalage de sa prétendue fortune princière, voitures, numéros d'immatriculation diplomatique, gardes du corps et bijoux compris. Le Zougois a ensuite commencé à investir dans les prétendues sociétés du faux prince, en se fiant aux descriptions orales de l'escroc et sur des documents d'instituts financiers, que ce dernier avait falsifiés.

Après les premiers crédits à taux d'intérêt attrayants, le Suisse s'est ensuite fait berner par de prétendus investissements dans des entreprises. Plus tard, le faux prince a même proposé au Zougois de devenir le directeur du bureau européen de sa soi-disant entreprise familiale.

Révélations de la presse dévastatrices

En janvier 2018, l'homme d'affaires découvre par hasard un article de journal sur l'existence d'un escroc de 49 ans, se faisant passer pour un prince saoudien. Dévasté, il se rend alors compte que ses propres plans financiers de retraite sont aussitôt réduits à néant. Dans sa prise de position, il souligne que sa réputation en a également pris un coup.

Au total, l'escroc a fait main basse sur 8 millions de francs. Outre l'homme d'affaires suisse, des investisseurs des Etats-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne et de Hong Kong font partie de ses victimes.

Retour à la page d'accueil