Banovci Ce merveilleux village des crèches en Slovénie

AFP

24.12.2021 - 08:15

Santons en cire d'abeille, petit Jésus de pâte feuilletée et moutons faits de laine... les habitants d'un village slovène attirent des centaines de visiteurs par jour en exposant sur leurs paliers des crèches au ton très personnel.

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Santons en cire d'abeille, petit Jésus de pâte feuilletée et moutons faits de laine... les habitants d'un village slovène attirent des centaines de visiteurs par jour en exposant sur leurs paliers des crèches au ton très personnel.

Qu'elles soient logées dans le poulailler, sur une simple table ou au pied du sapin, ces créations sortent toutes de l'imagination des quelques 200 habitants de Banovci au mois de décembre.

Proposé au nord-est de ce pays catholique d'Europe centrale, non loin de la frontière hongroise, le spectacle plait aux badauds, qui viennent parfois de loin pour passer de maison en maison avec un air émerveillé. 

Collection d'enfant de choeur 

Tout a commencé grâce à Janez Skuhala. Cet ancien enfant de chœur chez les Salésiens ne savait plus que faire de ses crèches, amassées au fil des ans et qui envahissaient le foyer pour l'avent.

Il y a 22 ans, il a commencé à les déposer sur le trottoir pour en faire profiter les voisins et «un an après, nous étions trois familles à faire de même», énonce le quinquagénaire à l'AFP sous une large casquette noire. 

Désormais, la plupart des membres de la communauté jouent le jeu et élaborent méticuleusement des crèches de bric et de broc avec des matériaux naturels.

«Quand tout s'arrête, il faut assurer le spectacle»

Une touriste retraitée ayant fait le détour s'enthousiasme:  "c'est génial d'assister à une telle communion», dit-elle.

«Nous voulons ouvrir nos portails, que les visiteurs pénètrent dans nos cours et entament la conversation», explique dans l'esprit de Noël l'un des organisateurs, Bojan Leser.

La pandémie de coronavirus a réduit les ambitions et les habitants n'ont plus le droit d'offrir à manger, mais il en faudrait plus pour les décourager. 

«Quand tout s'arrête, il faut justement assurer le spectacle et tant que je serai là, nous continuerons», assure Janez Skuhala, heureux qu'une trentaine de maisons maintienne la tradition, malgré les restrictions.