Europe Ces pays qui favorisent la pratique du vélo et ceux qui la méprisent

Relax

21.12.2023 - 13:29

(ETX Daily Up) – Si de nombreux Etats européens ont instauré des plans vélo pour encourager la pratique des mobilités douces, d'autres trainent toujours des pieds. La Fédération européenne des cyclistes (ECF) distribue aujourd'hui ses bons et mauvais points en la matière.

De plus en plus d'Européens sont encouragés à pratiquer le cyclisme grâce au développement de plans nationaux d'envergure (ici en Belgique).
De plus en plus d'Européens sont encouragés à pratiquer le cyclisme grâce au développement de plans nationaux d'envergure (ici en Belgique).
RossHelen / Getty Images

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L'ECF vient de publier la troisième édition de son rapport sur l'état des stratégies nationales en faveur du vélo, qui offre un aperçu des progrès réalisés dans le développement des politiques cyclistes à travers toute l'Europe. Pour rappel, le Plan directeur paneuropéen pour la promotion du vélo, adopté en 2021 par la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU), recommande que chaque Etat élabore et mette en œuvre une politique nationale en faveur du vélo. Or ce n'est pas encore le cas partout.

En 2023, quatre pays s'ajoutent néanmoins à la liste de ceux disposant désormais d'une stratégie cycliste nationale en cours. Il s'agit de la Biélorussie, de la Croatie, de la Hongrie et d'Israël. A noter que trois autres pays ont adopté des politiques similaires à une stratégie cycliste nationale: l'Irlande, le Liechtenstein et la Suisse.

Irlande premier investisseur

Au total, sur les 54 pays couverts par ce rapport, seuls 14 pays disposent aujourd'hui d'une véritable stratégie nationale en faveur du vélo. C'est notamment le cas de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie ou encore du Royaume-Uni. Sept autres ont quant à eux mis en place une stratégie similaire même s'il ne s'agit pas encore d'un véritable «plan» national. Parmi eux figurent la Norvège, les Pays-Bas ou encore le Luxembourg.

Ces stratégies comprennent généralement des interventions sur les infrastructures (dans 21 pays), la sécurité routière (17), l'intermodalité (16) et le code de la route (16). Financièrement parlant, l'Irlande est le premier investisseur avec un budget équivalent à 72 euros par habitant et par an. Suivent le Luxembourg (52 euros), la région belge des Flandres (48 euros) et l'Écosse (40 euros). En France, le plan vélo représente moins de 10 euros par an et par habitant.

21 mauvais élèves

En parallèle, quatre autres pays disposant d'une stratégie nationale arrivée à expiration et qui doit être mise à jour (le Danemark, la Lettonie, la Slovaquie et la Suède), ainsi que huit pays expérimentant une première politique dédiée, en cours d'élaboration (la Bulgarie, la Grèce, la Lituanie, Malte, la Roumanie, la Serbie, la Slovénie et l'Ukraine).

Reste 21 pays où absolument aucune stratégie en faveur du développement de la pratique du vélo n'est à ce jour envisagée. Ces mauvais élèves ont pour noms l'Albanie, l'Azerbaïdjan, la Bosnie-Herzégovine, l'Estonie, l'Islande, la Pologne, la Turquie ou encore la Russie. De fait, quasiment toute l'Europe de l'Est, des Balkans occidentaux à l'Asie centrale en passant par le Caucase, est encore réticente à instaurer une stratégie cycliste nationale.