Il y a 105 ansCette déclaration de guerre a plongé l'Europe dans l'abîme
gusi
26.7.2019
Cette déclaration de guerre a plongé l'Europe dans l'abîme
La Première Guerre mondiale a été une guerre de position. Rien qu’à Verdun, plus de 700 000 soldats ont été tués ou blessés jusque décembre 1916.
Photo: Keystone
Malgré les nombreuses victimes de la bataille de Verdun, le front est resté quasiment à l’identique à l’issue des combats. Ce n’est qu’en 1918 que les forces alliées sont parvenues à avancer et à vaincre ainsi l’armée allemande.
Photo: Keystone
Le déclencheur de la Première Guerre mondiale a été l’attentat de Sarajevo, perpétré contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, et son épouse Sophie le 28 juin 1914.
Photo: Keystone
Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le président français Emmanuel Macron et l’ex-Première ministre britannique Theresa May se sont réunis le 9 novembre 2018 au cimetière de Thiepval, en France, où reposent de nombreux soldats morts au combat.
Photo: Keystone
Cette déclaration de guerre a plongé l'Europe dans l'abîme
La Première Guerre mondiale a été une guerre de position. Rien qu’à Verdun, plus de 700 000 soldats ont été tués ou blessés jusque décembre 1916.
Photo: Keystone
Malgré les nombreuses victimes de la bataille de Verdun, le front est resté quasiment à l’identique à l’issue des combats. Ce n’est qu’en 1918 que les forces alliées sont parvenues à avancer et à vaincre ainsi l’armée allemande.
Photo: Keystone
Le déclencheur de la Première Guerre mondiale a été l’attentat de Sarajevo, perpétré contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, et son épouse Sophie le 28 juin 1914.
Photo: Keystone
Cent ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le président français Emmanuel Macron et l’ex-Première ministre britannique Theresa May se sont réunis le 9 novembre 2018 au cimetière de Thiepval, en France, où reposent de nombreux soldats morts au combat.
Photo: Keystone
C’est une fausse information qui a scellé le destin de toute une génération il y a 105 ans. Le 28 juillet 1914, l’empereur d’Autriche François-Joseph Ier a déclaré la mobilisation contre la Serbie – et allumé ainsi la mèche de la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, le terme de «crise de juillet» est répandu pour décrire les événements survenus il y a 105 ans. Durant cet été 1914, l’Europe s’est livrée à un conflit sans retenue et presque insensé au début de la Première Guerre mondiale. Cette guerre aura fermement conservé son emprise sur l’Europe durant les cinq années suivantes. Au final, 20 millions de personnes sont mortes, dont la moitié étaient des civils innocents.
Mais comment a-t-on pu en arriver là? Tout commence avec l’assassinat de l’héritier du trône austro-hongrois François-Ferdinand. Le 28 juin 1914, ce dernier traverse Sarajevo en compagnie de son épouse dans une voiture. Depuis quelque temps, la rumeur court que le mouvement nationaliste serbe prépare une attaque contre le futur monarque. Ce jour-là, le groupe passe à l’action. Gavrilo Princip, alors âgé de 24 ans, s’approche de la voiture et ouvre le feu avec son Browning. François-Ferdinand est touché au cou, tandis que son épouse reçoit une balle dans le ventre. Tous deux se vident de leur sang dans la voiture qui s’éloigne.
Immédiatement, les militaires entourant l’empereur François-Joseph Ier font pression pour une riposte militaire. Au départ, l’empereur hésite. Il passe alors quelques jours dans sa résidence d’été à Bad Ischl. Mais les choses empirent ensuite. Dans la soirée du 27 juillet, le ministre des Affaires étrangères, Leopold Berchtold, l’informe d’un échange de tirs avec les troupes serbes à Temes Kubin, sur la rive nord du Danube. Dans la nuit, François-Joseph Ier signe la déclaration de guerre déjà préparée. C’est le début de la Première Guerre mondiale. Comme on l’a appris plus tard, cet échange de tirs n’a jamais eu lieu. S’agissait-il d’une fausse information délibérément communiquée? Cette question est toujours sans réponse.
La machine de guerre se met en marche
La déclaration de guerre officielle de l’Autriche-Hongrie contre la Serbie entraîne une réaction en chaîne fatale. Puissance protectrice de la Serbie, la Russie réagit le 30 juillet en déclarant la mobilisation générale. L’Autriche-Hongrie répond le 31 juillet. La machine de guerre est mise en marche.
Le 1er août, l’Allemagne rejoint finalement le camp de l’Autriche-Hongrie et se déclare en guerre contre la Russie. Deux jours plus tard, une deuxième déclaration de guerre s’ensuit, cette fois-ci du côté de la France. L’armée allemande se met rapidement en mouvement et envahit la Belgique. La Grande-Bretagne intervient alors dans le conflit et déclare la guerre à l’Allemagne et à la monarchie danubienne.
Après l’avancée rapide des Empires centraux – le Reich allemand et l’Autriche-Hongrie –, le conflit dans le nord de la France se transforme bientôt en guerre de position. Le front s’étend sur 750 km de la Manche à la frontière suisse. Les soldats se terrent à plusieurs mètres de profondeur, creusant des tranchées qui sont toujours reconnaissables dans les paysages d’aujourd’hui. On assiste à des batailles acharnées. Rien que dans les combats autour de Verdun, plus de 700 000 soldats sont tués ou blessés jusque décembre 1916.
La première utilisation de gaz toxique et le génocide arménien associé à la guerre sont toujours considérés aujourd’hui comme un degré d’escalade exceptionnel. Les massacres et les marches de la mort de 1915 et 1916 font au moins 300 000 morts.
L’entrée des Etats-Unis dans le conflit et le blocus naval britannique donnent lieu en 1918 à un effondrement de l’approvisionnement des Empires centraux et permettent ainsi une percée sur le front de l’Ouest. Entre le 4 et le 5 octobre 1918, le (dernier) chancelier impérial d’Allemagne, Max de Bade, demande aux Alliés un armistice qui entrera en vigueur le 11 novembre 1918 avec l’accord signé dans la clairière de Rethondes, près de Compiègne.
La Première Guerre mondiale a entraîné des blessures profondes et des changements d’envergure en Europe. Quelques années plus tard, Adolf Hitler a décrit les négociations de paix qui ont suivi comme une humiliation pour le peuple allemand. La Première Guerre mondiale et ses conséquences ont été considérées comme un terreau fertile pour le national-socialisme et donc comme un élément précurseur de la Seconde Guerre mondiale. Encore aujourd’hui, ce conflit est décrit comme la «catastrophe originelle du XXe siècle».
D’un réalisme étrange, ces poupées aident à oublier la guerre
Le jour où des aviateurs américains ont bombardé Schaffhouse
Le jour où des aviateurs américains ont bombardé Schaffhouse
Le 1er avril 1944, Schaffhouse était en feu: la ville venait d’être bombardée par l’armée de l’air américaine.
Photo: Keystone
En l’espace de 40 secondes, près de 400 bombes sont tombées sur Schaffhouse. De cette maison, il ne restait que la cheminée.
Photo: Keystone
Les bombes visaient en réalité Ludwigshafen, une ville allemande située à 230 kilomètres qui abritait les usines chimiques IG Farben. Elles ont frappé à la place le Moserdamm.
Photo: Keystone
La visibilité était mauvaise, le vent défavorable et les radars défectueux: en raison de ce malheureux concours de circonstances, Schaffhouse est devenue accidentellement une cible de la guerre aérienne.
Photo: Keystone
Les pompiers et les troupes de protection aérienne ont inlassablement tenté de contrôler les flammes qui sévissaient dans toute la ville.
Photo: Keystone
Il a fallu plusieurs jours pour les maîtriser.
Photo: Keystone
Rétrospectivement, le commandant Arbenz des troupes de protection aérienne a qualifié d’«affreuse cochonnerie» le paysage qui a résulté du bombardement.
Photo: Keystone
Le bombardement a privé de toit environ 500 habitants de la ville.
Photo: Keystone
Les attaques contre la ville ont fait plus de 40 morts et environ 270 blessés.
Photo: Keystone
Schaffhouse a été indemnisée par les Etats-Unis à hauteur de plusieurs dizaines de millions de francs.