Chemsex: Une enquête ouverte après le décès d'un homme

ATS

12.9.2023 - 20:41

Une enquête préliminaire a été ouverte après le décès d'un homme de 44 ans ayant consommé une drogue nommée 3-CMC pour intensifier ses rapports sexuels, a annoncé mardi le procureur de la République de Besançon.

Le chemsex explose en France selon les addictologues, qui s'inquiètent des ravages de ces pratiques dans la population gay.
Le chemsex explose en France selon les addictologues, qui s'inquiètent des ravages de ces pratiques dans la population gay.
Jarhe Photography / Shutterstock

«Dans la région de Valdahon (Doubs), un homme a prévenu les gendarmes que son partenaire sexuel venait de décéder après avoir eu plusieurs rapports sexuels durant la nuit», a déclaré le procureur Étienne Manteaux.

Il a précisé que cela s'inscrivait dans une pratique de chemsex qui «consiste à avoir des rapports sexuels répétitifs qui vont être facilités par la prise de produits stupéfiants».

«L'autopsie qui a été réalisée sur le corps du défunt a révélé deux injections de 3-CMC (produit classé comme stupéfiant depuis 2022) dont l'une s'est avérée mortelle par asphyxie», a précisé le procureur.

La victime était arrivée au domicile de son partenaire muni de cette drogue de synthèse très addictive et très excitante, qui génère des effets à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines.

Le 3-CMC modifie la perception de la réalité et peut entraîner des syndromes d'asphyxie quand elle est prise en grande quantité, a expliqué le procureur.

Il a souligné que «la pratique du chemsex sous produits stupéfiants est en augmentation et devient un problème de santé publique».

Les analyses toxicologiques en cours doivent permettre de déterminer si cette drogue de synthèse a été mélangée à d'autres produits stupéfiants.

L'enquête judiciaire tente d'identifier le fournisseur des produits stupéfiants pour déterminer une éventuelle responsabilité.

ATS