«Pacte» amical Chili: une religieuse entrepose dans la rue une valise avec les restes d'une amie décédée

Megane Bochatay

10.4.2024

La découverte de restes humains dans une valise abandonnée dans une rue de Santiago a provoqué une onde de choc au Chili. Mais l'affaire serait liée à un «pacte» amical scellé entre deux religieuses, ont annoncé mercredi les autorités.

La découverte lundi des ossements dans la valise avait semé la panique dans une ville de plus en plus inquiète d'une hausse de la criminalité (image d'illustration).
La découverte lundi des ossements dans la valise avait semé la panique dans une ville de plus en plus inquiète d'une hausse de la criminalité (image d'illustration).
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Megane Bochatay

«Il y a eu un pacte. La personne est morte il y a un an et l'autre l'a gardée dans une valise à cause de l'affection qu'elle avait pour elle», a déclaré à la presse le sous-préfet Juan Fonseca.

La découverte lundi des ossements dans la valise avait semé la panique dans une ville de plus en plus inquiète d'une hausse de la criminalité.

La publication d'une vidéo montrant une religieuse à proximité de l'endroit où la valise avait été retrouvée avait ajouté à l'intrigue.

Finalement pas de crime, mais un «pacte» entre deux amies pour s'accompagner l'une l'autre au-delà de la mort, selon les déclarations à la police d'une religieuse de 80 ans, dont l'identité n'a pas été révélée.

Selon la police, les ossements appartiennent à une religieuse de 58 ans décédée il y a un an environ, semble-t-il des suites d'une maladie.

«D'après les premières constatations, le corps ne présentait pas de blessures attribuées à des tiers», a indiqué le procureur chargé de l'affaire Francisco Lanas.

La religieuse de 80 ans aurait prévu d'entreposer la valise contenant les ossements dans la rue le temps que l'une de ses filles lui rende visite. Elle envisageait ensuite d'enterrer son amie.

«Face à la probabilité qu'elle découvre cette valise avec le corps de son amie, elle a décidé de la laisser dans la rue. C'est la seule explication logique que nous ayons», a expliqué M. Lanas.

Selon les médias locaux, les deux femmes étaient des religieuses laïques.

© Agence France-Presse