Des combats avaient lieu samedi dans le nord de la Cisjordanie au 4e jour d'une vaste opération «antiterroriste» d'Israël dans le territoire palestinien qu'il occupe. Deux hommes qui s'apprêtaient à commettre des attaques ont été tués, selon l'armée israélienne.
Depuis vendredi, les soldats israéliens ne quadrillent plus que la ville de Jénine et ses camps de réfugiés, bastion symbolique des groupes armés palestiniens en lutte contre l'occupation israélienne.
Dans la bande de Gaza, neuf adultes d'une même famille parmi lesquels deux femmes sont morts dans le bombardement par Israël samedi matin d'une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), a rapporté à l'AFP Marwan Abou Nassar, médecin à l'hôpital al-Awda où leurs corps sont arrivés.
Cisjordanie occupée par Israël: combats à Jénine - Gallery
Depuis vendredi, les soldats israéliens ne quadrillent plus que la ville de Jénine et ses camps de réfugiés, bastion symbolique des groupes armés palestiniens en lutte contre l'occupation israélienne.
Dans la bande de Gaza, neuf adultes d'une même famille parmi lesquels deux femmes sont morts dans le bombardement par Israël samedi matin d'une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), a rapporté à l'AFP Marwan Abou Nassar, médecin à l'hôpital al-Awda où leurs corps sont arrivés.
Dans la bande de Gaza où la guerre fait rage depuis près de onze mois, Israël poursuit son offensive meurtrière en riposte à l'attaque menée par le mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
La Défense civile de Gaza a indiqué avoir extrait 29 corps des décombres depuis l'aube et transporté des dizaines de blessés vers les hôpitaux, à travers le territoire palestinien dévasté.
Deux Palestiniens «éliminés»
A Jénine, en Cisjordanie occupée par Israël depuis 1967, territoire palestinien séparé de Gaza, le bruit des combats résonne samedi dans les rues désertées où seuls circulent des blindés israéliens. Un drone et deux hélicoptères militaires israéliens survolaient la ville dans la matinée.
L'armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir «éliminé» dans la nuit de vendredi à samedi deux Palestiniens qui s'apprêtaient à commettre des attaques à l'explosif près de colonies en Cisjordanie. Pour le droit international, toutes les colonies israéliennes sont illégales.
«Un terroriste a tenté de mener une attaque à la voiture piégée» près du bloc de colonies du Guzh Etzion, puis un second a été pris en chasse après s'être «infiltré à Karmei Zur», une autre colonie plus au sud, a déclaré l'armée. Deux groupes palestiniens, le Jihad islamique et le Hamas, ont salué une «attaque coordonnée».
Au moins 20 morts depuis mercredi
Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 20 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l'armée israélienne depuis mercredi, en majorité des combattants, au cours d'opérations lancées simultanément dans trois villes du nord de ce territoire occupé. L'armée israélienne affirme elle avoir tué «20 terroristes».
Parmi les personnes tuées figure un homme de 82 ans, selon l'agence palestinienne Wafa, et deux adolescents de 13 et 17 ans, selon le Croissant-Rouge palestinien, qui recense également 55 blessés depuis mercredi.
Ville de Jénine «quadrillée»
Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, et le Jihad islamique ont annoncé qu'au moins 13 des personnes tuées étaient des combattants de leurs branches armées. Celles-ci indiquent, comme d'autres groupes palestiniens, résister à l'occupation israélienne.
Depuis vendredi, les soldats israéliens ne quadrillent plus que la ville de Jénine et ses camps de réfugiés, bastion symbolique des groupes armés palestiniens en lutte contre Israël, après s'être retirés de Toubas et de Tulkarem et de leurs camps de réfugiés, défonçant les rues et menant des attaques, notamment aériennes, sur des véhicules ou des maisons.
L'armée israélienne a déclenché cette opération qualifiée «d'antiterroriste» en envoyant des colonnes de blindés appuyés par des aéronefs sur Jénine, Tulkarem, Toubas et leurs camps de réfugiés, suscitant des craintes de la communauté internationale d'une escalade de la violence.
Les incursions israéliennes en zone autonome palestinienne sont quotidiennes en Cisjordanie occupée. Les violences meurtrières y flambent depuis le début le 7 octobre de la guerre à Gaza, mais rarement d'une telle ampleur.
Neuf morts d'une même famille à Gaza
Dans la bande de Gaza, neuf adultes d'une même famille parmi lesquels deux femmes sont morts dans le bombardement samedi matin d'une maison dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), a rapporté à l'AFP Marwan Abou Nassar, médecin à l'hôpital al-Awda où leurs corps sont arrivés.
Dans la nuit, une frappe israélienne a visé le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord du territoire, faisant des morts et des blessés, selon Ahmed al-Kahlout, de la Défense civile à Gaza.
Sous la lumière de torches ou de téléphones portables, les secouristes transportaient des blessés vers les ambulances, tandis que d'autres cherchaient d'éventuels disparus dans les décombres à travers des nuages de poussière, selon des images de l'AFPTV.
Dans le sud de la bande de Gaza, le Croissant-Rouge palestinien a fait état de cinq personnes tuées dans un bombardement d'une maison à Khan Younès.
Près de 41'000 morts à Gaza
L'armée israélienne avait pourtant annoncé vendredi avoir mis fin à ses opérations au sol dans les régions de Khan Younès et de Deir al-Balah (centre).
Depuis le 7 octobre, l'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait au moins 40'602 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, provoquant un désastre humanitaire et sanitaire et déplaçant la plupart des 2,4 millions d'habitants. Selon l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des mineurs.