FranceUne collégienne assasinée à cause d'une «amourette» ?
ATS
11.3.2021 - 02:02
Deux adolescents âgés de 15 ans ont été mis en examen mercredi soir en France pour «assassinat» à la suite de la mort violente de leur camarade de classe à Argenteuil. La victime de 14 ans a été frappée puis jetée dans la Seine pour des «futilités», selon le parquet.
11.03.2021, 02:02
11.03.2021, 14:55
ATS
Les deux suspects, un garçon et une fille, encourent jusqu'à 20 ans de prison. Leurs auditions laissent entrevoir des motifs divers et parfois nébuleux, qui ont conduit à une agression préméditée et violente, ne laissant aucune chance à la jeune fille de s'en sortir.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime a été frappée par l'adolescent, puis jetée encore vivante avec l'aide de la fille dans la Seine, où elle est morte noyée.
«La victime à ce moment-là était encore consciente. Elle gémissait, les yeux ouverts. Le jeune homme et la jeune fille auraient alors attrapé la victime pour la jeter dans la Seine en contrebas du quai. C'est un quai très haut en béton», a détaillé le procureur dans un récit glaçant.
Les trois adolescents se sont rencontrés en 2020 dans un lycée professionnel. Le trio s'est construit sur des amourettes: la victime et le jeune homme ont entretenu une brève relation, puis il s'est entiché de l'autre adolescente. Mais «les deux jeunes filles gardent des relations amicales, ce que le jeune homme a du mal à accepter», a ajouté le procureur.
Une succession d'éléments a alors dégradé la situation. En février, la victime s'est fait pirater son téléphone et des photographies d'elle en sous-vêtements ont été diffusées sur Snapchat. Ces faits avaient amené l'établissement scolaire à ouvrir une procédure disciplinaire à l'encontre de deux camarades de la victime, qui ont été temporairement exclus. Ils étaient convoqués en conseil de discipline le lendemain du drame.
A cet épisode s'est ajoutée une bagarre entre les deux jeunes filles dans l'enceinte de l'établissement ainsi que la colère du jeune homme, qui ruminait le fait que la victime avait, selon lui, «parlé mal de son père décédé».