Sciences & Technique Confinés, des Britanniques retranscrivent d'anciens relevés pluviométriques

AFP

5.4.2020 - 11:29

Un oiseau se tient au-dessus des rues innondées de Shrewsbury, en Angleterre
Un oiseau se tient au-dessus des rues innondées de Shrewsbury, en Angleterre
Source: AFP/Archives

Tuer le temps en étudiant celui qu'il faisait autrefois: en plein confinement à cause de la pandémie de coronavirus, des scientifiques britanniques ont lancé un appel à volontaires pour retranscrire des relevés pluviométriques anciens et mieux comprendre l'évolution du climat.

«Les Britanniques adorent parler du temps qu'il fait. Ils adorent aussi le mesurer», souligne avec un brin d'humour le projet «Rainfall rescue» sur son site internet. Le problème est qu'avant 1961, il existait des milliers de relevés manuscrits, dont les données n'ont pas été transférées vers une base de données numérique.

Les scientifiques du National centre for atmospheric science et de l'Université de Reading veulent ainsi combler des vides dans leur base, concernant les années 1820 aux années 1950.

Ils veulent par exemple comprendre pourquoi le mois d'octobre 1903 est le mois le plus humide jamais recensé au Royaume-Uni, plus que février 2020 pourtant marqué par des inondations majeures dans plusieurs régions du pays. Ils veulent aussi percer les mystères des sécheresses de 1921 ou des années 1880 et 1890.

Le but est de mieux comprendre comment s'articulent périodes de pluies et de sécheresse notamment pour permettre aux compagnies des eaux de mieux anticiper.

Selon Rainfall rescue, plus de 7.700 bénévoles ont répondu à l'appel depuis son lancement jeudi et 68% des tâches avaient été remplies vendredi dans la matinée.

En 24 heures, 450.000 relevés ont été retranscrits a annoncé sur Twitter Ed Hawkins, climatologue à l'université de Reading, manifestement impressionné par le succès de l'appel à volontaires.

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